Monday, August 31, 2009
Sunday, August 30, 2009
Season 4
Cette reprise est un véritable cauchemar. A peine habituée à l'institution du petit-déjeuner, aux insomnies permises et encouragées, aux déjeuners à 17h, à la déconnexion complète de l'actualité, aux abris de plage, à la non-navette, aux tongs portés 24h/24, au bouquinage aléatoire, aux ronrons spontanés devant les compétitions d'athlétisme, au semi-nudisme assumé, etc etc. Voici venue la saison des retours.
Mon retour, c'est d'abord l'attente du train dans cette charmante gare de Skhirat. L'été lui a été bénéfique puisqu'elle a été repeinte à la chaux. Mais personne n'a pensé au "côté jardin". Tous les jours, un peu plus de Raibi Jamilas et de bouteilles de soda jonchent la semi-pelouse bordant les quais.
Une fois à l'intérieur du train, le seul mot qui me vient à l'esprit est tze3lik, tant les tablettes sont grasseuses, les vitres embuées et les repose-tête absolument dégueulasses. Cette semaine, le train s'est -longtemps- arrêté à Bouznika, sans aucune explication, jusqu'à ce qu'un autre train quinquagénaire se gare sur l'autre voie. Les deux jeunes assis derrière moi ont emmené avec eux "leurs" coussins. Comme quoi, il n'y a peut-être que moi que ça dégoûte.
Taximan n°1 a toujours des coussins crasseux.
Taximan n°2 crache par la fenêtre.
Taximan n°3 se cure le nez pendant tout le trajet.
Commissariat n°5 flambant neuf.
Policier n°1 fait une boulette d'un brouillon de dossier et le jette par terre. Pas de poubelle en vue dans tout le bâtiment.
Policier n°2 parle au vieux monsieur qui-va-crever-sur-place comme s'il parlait à un rat domestique.
Policier n°3 essuie ses mains et celles du vieux monsieur de l'encre à empreintes digitales avec du papier bulle et en fait une énorme boulette qui rejoindra les autres bouboules.
Un trajet. Des trajets. Une foule qui se bouscule en continu. Une galaxie de hamsters endormis, comme moi. Les trois palmiers frères de Mohammédia. Un soleil de plomb et une soif en acier. Une tribu d'inconnus et de connus qui ne prennent jamais de douche. L'usine Cicalim et son odeur infecte. Un communiqué royal. Un chien qui dort. Un chat qui m'attend à 2h du mat. Un départ, des départs, vous en avez de la chance. Un passeport confisqué. Un champ de tournesols calcinés. Tes yeux. Des abeilles qui épousent des chebbakias. Des rêves turcs. Des regrets casaouis. Des projets rbatis. Wait, non, des rêves rbatis, inculqués au karcher, frottés au Mr Propre, avalés comme un médicament. Ma sitcom personnelle au Maroc, en saison 4.
Mon retour, c'est d'abord l'attente du train dans cette charmante gare de Skhirat. L'été lui a été bénéfique puisqu'elle a été repeinte à la chaux. Mais personne n'a pensé au "côté jardin". Tous les jours, un peu plus de Raibi Jamilas et de bouteilles de soda jonchent la semi-pelouse bordant les quais.
Une fois à l'intérieur du train, le seul mot qui me vient à l'esprit est tze3lik, tant les tablettes sont grasseuses, les vitres embuées et les repose-tête absolument dégueulasses. Cette semaine, le train s'est -longtemps- arrêté à Bouznika, sans aucune explication, jusqu'à ce qu'un autre train quinquagénaire se gare sur l'autre voie. Les deux jeunes assis derrière moi ont emmené avec eux "leurs" coussins. Comme quoi, il n'y a peut-être que moi que ça dégoûte.
Taximan n°1 a toujours des coussins crasseux.
Taximan n°2 crache par la fenêtre.
Taximan n°3 se cure le nez pendant tout le trajet.
Commissariat n°5 flambant neuf.
Policier n°1 fait une boulette d'un brouillon de dossier et le jette par terre. Pas de poubelle en vue dans tout le bâtiment.
Policier n°2 parle au vieux monsieur qui-va-crever-sur-place comme s'il parlait à un rat domestique.
Policier n°3 essuie ses mains et celles du vieux monsieur de l'encre à empreintes digitales avec du papier bulle et en fait une énorme boulette qui rejoindra les autres bouboules.
Un trajet. Des trajets. Une foule qui se bouscule en continu. Une galaxie de hamsters endormis, comme moi. Les trois palmiers frères de Mohammédia. Un soleil de plomb et une soif en acier. Une tribu d'inconnus et de connus qui ne prennent jamais de douche. L'usine Cicalim et son odeur infecte. Un communiqué royal. Un chien qui dort. Un chat qui m'attend à 2h du mat. Un départ, des départs, vous en avez de la chance. Un passeport confisqué. Un champ de tournesols calcinés. Tes yeux. Des abeilles qui épousent des chebbakias. Des rêves turcs. Des regrets casaouis. Des projets rbatis. Wait, non, des rêves rbatis, inculqués au karcher, frottés au Mr Propre, avalés comme un médicament. Ma sitcom personnelle au Maroc, en saison 4.
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