Je me mords la langue. J'ai chaud. J'ai la rage et la lave a l'interieur. J'ai le degout plein la bouche, la colere plein les veines.
I curse, I bite, I should grab my racket and throw myself against the wall with every ball.
I curse, I bite. I hear and I refuse.
I wish I could cry
Friday, February 24, 2006
Al-dhakira al-mafquda
Je ne remercierai jamais assez Hani de m'avoir fait parvenir l'annonce sur la conférence d'Elias Khoury, cet après-midi. Comme d'habitude, me voici courant à travers le campus à la recherche du bâtiment dédié à l'anthropologie. J'arrive en retard et la conférence a déjà commencé. Je marche vers le premier rang, où Hani est assis et je me cherche une petite place devant l'auteur.
C'est vrai, je suis biaisée. J'apprécie énormément les écrivains-journalistes, surtout lorsqu'ils ont un passé de militant. Khoury m'intriguait par son engagement palestinien, sachant pertinemment qu'il était Libanais. Et bien sûr, je pensais que c'était réellement mérité lorsque Le Monde Diplomatique, ma publication préférée, avait décrété son livre "La Porte du Soleil" (Gate of the Sun) livre de l'année. Ce livre fort et émouvant est le résultat de plusieurs années de recherche, d'interviews et de collection d'informations sur la vie des Palestiniens dans les camps de réfugiés durant l'époque de la Nakba (1948). Le sociologue de formation fera ce qui a été peu fait dans le monde arabe: un minutieux travail de documentation. Même lorsqu'il ne sera pas capable d'aller à Galillée par exemple, en Israël, son amie marocco-israélo-française Simone Bitton filmera des vidéos dans les camps pour qu'il puisse avoir une idée. C'est ainsi qu'il a pu écrire et raconter une histoire, des histoires.
"Writing is a way to listen. A writer is somebody who reads the lives of the others". C'est la première chose que j'ai entendue en m'asseyant à l'avant. J'ai pu regarder de près le bonhomme à la chemise blanche rayée et au pantalon noir qui ne donne probablement pas d'importance à son apparence physique mais qui vous captive par sa précision, sa connaissance du sujet et sa subjectivité argumentée. Lorsqu'il a lu un passage de son livre, en arabe, j'étais totalement conquise.
Je lui ai posé une question sur la dichotomie arabe "love/hate" relationship à propos de la Palestine, confirmée par l'histoire. Le récit sur la formation des camps de réfugiés, les exodes forcés, la pression israélienne et la cruauté libanaise et syrienne et les massacres qui s'en sont suivis sont encore visiblement dans les mémoires. "We killed and destroyed the Palestinians. They were seen as potential trouble and were under pressure all the time from the Arab governments".
Il y a toujours des manières de décrire une tragédie, mais je me délecte de la manière Khoury, tout comme je savoure celle de Marquez.
A la fin de la conférence, Hani m'a présentée à Khoury qui m'a parlée en Marocain. Il était modeste et drôle. Je suis partie avec le sourire. Je me suis même faite deux amies ce soir.
C'est vrai, je suis biaisée. J'apprécie énormément les écrivains-journalistes, surtout lorsqu'ils ont un passé de militant. Khoury m'intriguait par son engagement palestinien, sachant pertinemment qu'il était Libanais. Et bien sûr, je pensais que c'était réellement mérité lorsque Le Monde Diplomatique, ma publication préférée, avait décrété son livre "La Porte du Soleil" (Gate of the Sun) livre de l'année. Ce livre fort et émouvant est le résultat de plusieurs années de recherche, d'interviews et de collection d'informations sur la vie des Palestiniens dans les camps de réfugiés durant l'époque de la Nakba (1948). Le sociologue de formation fera ce qui a été peu fait dans le monde arabe: un minutieux travail de documentation. Même lorsqu'il ne sera pas capable d'aller à Galillée par exemple, en Israël, son amie marocco-israélo-française Simone Bitton filmera des vidéos dans les camps pour qu'il puisse avoir une idée. C'est ainsi qu'il a pu écrire et raconter une histoire, des histoires.
"Writing is a way to listen. A writer is somebody who reads the lives of the others". C'est la première chose que j'ai entendue en m'asseyant à l'avant. J'ai pu regarder de près le bonhomme à la chemise blanche rayée et au pantalon noir qui ne donne probablement pas d'importance à son apparence physique mais qui vous captive par sa précision, sa connaissance du sujet et sa subjectivité argumentée. Lorsqu'il a lu un passage de son livre, en arabe, j'étais totalement conquise.
Je lui ai posé une question sur la dichotomie arabe "love/hate" relationship à propos de la Palestine, confirmée par l'histoire. Le récit sur la formation des camps de réfugiés, les exodes forcés, la pression israélienne et la cruauté libanaise et syrienne et les massacres qui s'en sont suivis sont encore visiblement dans les mémoires. "We killed and destroyed the Palestinians. They were seen as potential trouble and were under pressure all the time from the Arab governments".
Il y a toujours des manières de décrire une tragédie, mais je me délecte de la manière Khoury, tout comme je savoure celle de Marquez.
A la fin de la conférence, Hani m'a présentée à Khoury qui m'a parlée en Marocain. Il était modeste et drôle. Je suis partie avec le sourire. Je me suis même faite deux amies ce soir.
Wednesday, February 22, 2006
Histoire d'Os (R)
Sur la route pour L.A, je demandai innocemment à Joëlle quel était le sujet de son reportage, pour lequel elle a requis mes "talents" de camerawoman. Elle me répondit le plus normalement du monde: "oh, c'est une interview chez un mec qui fait du commerce de squelettes humains".
Je tombais des nues.
Plusieurs centaines de kilomètres plus tard, après des crêpes assez-dégueulasses à l'ihop du coin ("resto" spécialisé dans les petits-déj), bondé pour cause de jour férié (president's day), on arrive à l'endroit. Une petite ferme au bord de la route, assez vieille et mal entretenue, avec plusieurs trucks à l'entrée. Il y a également un enclos avec deux autruches et des oies, émettant des sons désagréables à mes oreilles. L'endroit est encadré par de belles montagnes aux sommets enneigés.
Jerry, c'est son nom, arrive en titubant. Il est grand, mince, la quarantaine bien avancée et les cheveux blonds cendrés jusqu'aux hanches. Il porte de grandes lunettes et sourie tout le temps, heureux de nous voir.
Je saisis l'équipement et ne baisse pas la garde. Jerry veut nous montrer sa galerie personnelle où il a amassé les plus belles pièces de sa collection. On entre dans un hangar plutôt propre et extrêmement bien organisé. Ca ressemble même à une bijouterie, avec une vitrine d'exposition de dizaines de crânes humains, de dents, d'os divers d'animaux, des objets bizarroïdes, des bijoux de toutes sortes. Aux quatre coins de la pièce, des squelettes polis, certains dans des cercueils, d'autres juste accrochés. La plupart d'entre eux viennent de Chine. L'un porte une couronne de fleurs sur le crâne, un autre a de faux yeux verts et une coupe punk aux cheveux oranges. Un troisième a des rastas. Pour l'interview, on aura Jerry avec un squelette de pirate dans le background et trois crânes à sa gauche. Le squelette porte des bottes en cuir noir (ne me demandez pas comment), un chapeau de pirate et a le bras posé sur une étagère. Jerry a dit que les squelettes sont très recherchés par les gens de Hollywood qui préparent des films d'horreur.
Au fond de la pièce, à droite, une figure inca avec des dizaines de crânes gisant à ses pieds. "It's a tribute to their God", une offrande, explique Jerry.
A l'autre fond de la pièce, à gauche, une autre vitre avec un Cap'taine Crochet qui "surveille les lieux".
J'essaie de filmer tant bien que mal une toile d'araignée parfaite dans le lustre rouge au-dessus de ma tête.
Au plafond, une peau de serpent s'étend sur toute la largeur de la pièce. Jerry m'explique qu'il a laissé des milliers d'insectes nettoyer le serpent. Pour les autres animaux, il lui arrive de faire bouillir les cadavres ou nettoyer par lui-même.
Il y a également des centaines de dents, surtout des canines, des plumes, des pénis en pierre, des pattes d'oiseau. J'ai même repéré un magazine gore derrière la vitrine.
J'ai demandé à Jerry de me montrer la pièce qui lui est la plus chère. C'était un collier formé de pierres trouvées dans le Sahara.
Dans l'autre hangar, on observe le travail de Santiago, l'associé de Jerry, qui gravait des symboles dans un crâne en parlant de son art.
Les deux bonhommes étaient vraiment sympas, friendly, "normaux" quoi. Ils gagnent leur vie en vendant le fruit de leur travail sur ebay, comme quoi la technologie a parfois des utilisations surprenantes. Jerry précise qu'il met ses os à vendre à "fins éducatives", mais il n'a rien contre ceux qui achètent des crânes pour les mettre à l'arrière de leurs Harley Davidson.
Je n'ai pas voulu essayer leur salle de bain, même si j'en avais besoin, mais Joëlle a accepté avec plaisir un sac d'oranges fraîchement cueillies par Jerry et son petit-fils.
Je tombais des nues.
Plusieurs centaines de kilomètres plus tard, après des crêpes assez-dégueulasses à l'ihop du coin ("resto" spécialisé dans les petits-déj), bondé pour cause de jour férié (president's day), on arrive à l'endroit. Une petite ferme au bord de la route, assez vieille et mal entretenue, avec plusieurs trucks à l'entrée. Il y a également un enclos avec deux autruches et des oies, émettant des sons désagréables à mes oreilles. L'endroit est encadré par de belles montagnes aux sommets enneigés.
Jerry, c'est son nom, arrive en titubant. Il est grand, mince, la quarantaine bien avancée et les cheveux blonds cendrés jusqu'aux hanches. Il porte de grandes lunettes et sourie tout le temps, heureux de nous voir.
Je saisis l'équipement et ne baisse pas la garde. Jerry veut nous montrer sa galerie personnelle où il a amassé les plus belles pièces de sa collection. On entre dans un hangar plutôt propre et extrêmement bien organisé. Ca ressemble même à une bijouterie, avec une vitrine d'exposition de dizaines de crânes humains, de dents, d'os divers d'animaux, des objets bizarroïdes, des bijoux de toutes sortes. Aux quatre coins de la pièce, des squelettes polis, certains dans des cercueils, d'autres juste accrochés. La plupart d'entre eux viennent de Chine. L'un porte une couronne de fleurs sur le crâne, un autre a de faux yeux verts et une coupe punk aux cheveux oranges. Un troisième a des rastas. Pour l'interview, on aura Jerry avec un squelette de pirate dans le background et trois crânes à sa gauche. Le squelette porte des bottes en cuir noir (ne me demandez pas comment), un chapeau de pirate et a le bras posé sur une étagère. Jerry a dit que les squelettes sont très recherchés par les gens de Hollywood qui préparent des films d'horreur.
Au fond de la pièce, à droite, une figure inca avec des dizaines de crânes gisant à ses pieds. "It's a tribute to their God", une offrande, explique Jerry.
A l'autre fond de la pièce, à gauche, une autre vitre avec un Cap'taine Crochet qui "surveille les lieux".
J'essaie de filmer tant bien que mal une toile d'araignée parfaite dans le lustre rouge au-dessus de ma tête.
Au plafond, une peau de serpent s'étend sur toute la largeur de la pièce. Jerry m'explique qu'il a laissé des milliers d'insectes nettoyer le serpent. Pour les autres animaux, il lui arrive de faire bouillir les cadavres ou nettoyer par lui-même.
Il y a également des centaines de dents, surtout des canines, des plumes, des pénis en pierre, des pattes d'oiseau. J'ai même repéré un magazine gore derrière la vitrine.
J'ai demandé à Jerry de me montrer la pièce qui lui est la plus chère. C'était un collier formé de pierres trouvées dans le Sahara.
Dans l'autre hangar, on observe le travail de Santiago, l'associé de Jerry, qui gravait des symboles dans un crâne en parlant de son art.
Les deux bonhommes étaient vraiment sympas, friendly, "normaux" quoi. Ils gagnent leur vie en vendant le fruit de leur travail sur ebay, comme quoi la technologie a parfois des utilisations surprenantes. Jerry précise qu'il met ses os à vendre à "fins éducatives", mais il n'a rien contre ceux qui achètent des crânes pour les mettre à l'arrière de leurs Harley Davidson.
Je n'ai pas voulu essayer leur salle de bain, même si j'en avais besoin, mais Joëlle a accepté avec plaisir un sac d'oranges fraîchement cueillies par Jerry et son petit-fils.
Monday, February 20, 2006
Ninth cloud
A l'Islandia, la vue etait belle et les huitres fraiches. Tous les jours, je decide que tant qu'a faire, autant bosser comme un idiot pour pouvoir se payer un bateau plus tard, lorsque les rides ne seront plus camouflables et que les priorites seront differentes.
Il pleuvait un peu. Il y avait de minuscules marguerites dans l'herbe d'un vert parfait, au bord de la digue. D'ailleurs, a San Diego, tout est d'une perfection enervante. Tout est plus beau que beau et toujours en renovation.
Brandon, le cuisinier specialiste des omelettes et des gauffres, se fumait une petite cigarette derriere la porte d'entree de service. Dans un enorme haut-parleur, un guide expliquait Mission Bay a un groupe de touristes en impermeables barioles. Un vieux monsieur seul marchait derriere moi. Peut-etre s'est il assis sur la petite table barbecue. Il a soudain disparu.
Le ciel etait d'un gris proche du noir, mon ton prefere, surtout lorsqu'il se reflete dans l'eau.
A Skhirat, c'etait notre moment prefere pour nager, mon petit soleil et moi. Et lorsqu'il pleuvait, c'etait encore mieux. Et lorsque les "haych faych"* pliaient parasols et serviettes et nous laissaient profiter de la plage seules, c'etait encore mieux.
Les pecheurs s'asseoient sous leurs barques et fument en attendant que ca passe.
Les traces des petites pattes des oiseaux sont plus visibles sur le sable moite.
The water is warm. So is my heart.
Ou que je soie, je suis pleine de nostalgie.
*haych faych: intrus
Il pleuvait un peu. Il y avait de minuscules marguerites dans l'herbe d'un vert parfait, au bord de la digue. D'ailleurs, a San Diego, tout est d'une perfection enervante. Tout est plus beau que beau et toujours en renovation.
Brandon, le cuisinier specialiste des omelettes et des gauffres, se fumait une petite cigarette derriere la porte d'entree de service. Dans un enorme haut-parleur, un guide expliquait Mission Bay a un groupe de touristes en impermeables barioles. Un vieux monsieur seul marchait derriere moi. Peut-etre s'est il assis sur la petite table barbecue. Il a soudain disparu.
Le ciel etait d'un gris proche du noir, mon ton prefere, surtout lorsqu'il se reflete dans l'eau.
A Skhirat, c'etait notre moment prefere pour nager, mon petit soleil et moi. Et lorsqu'il pleuvait, c'etait encore mieux. Et lorsque les "haych faych"* pliaient parasols et serviettes et nous laissaient profiter de la plage seules, c'etait encore mieux.
Les pecheurs s'asseoient sous leurs barques et fument en attendant que ca passe.
Les traces des petites pattes des oiseaux sont plus visibles sur le sable moite.
The water is warm. So is my heart.
Ou que je soie, je suis pleine de nostalgie.
*haych faych: intrus
Sunday, February 19, 2006
Quick hi from San Diego, escale du weekend pour enfin exercer mon part-time job de tata aimante et aimee. Pris la route a 4h du matin pour eviter les bouchons. Arrivee dans un etat lamentable mais miraculeusement reveillee par l'apparition d'un ptit ange. La suite: un episode de sons bizarres et intraduisibles en guise de conversation avec le neveu et beaucoup de boussage.
Sans blague, ca doit pas etre facile d'etre parent.
Sans blague, ca doit pas etre facile d'etre parent.
Friday, February 17, 2006
Inside the Monster
Ici, les grandes entreprises ne manquent pas, surtout en matière de nouvelles technologies et finances. Y a que l'embarras du choix, salaires plus que sympathiques, bureaux tranquillos, la vie est belle, on attendra un peu après le boulot pour ne pas être coincé dans les embouteillages, les conditions de travail sont plus qu'honorables. Bref, y a pas à se plaindre.
Malgré ça, le nec plus ultra du plus ultra, c'est de bosser chez Google. 5680 personnes y sont pour l'instant, entre plein temps et freelances. C'est très in de dire à une soirée "oh, I work at Google". Déjà, c'est LE monstre technologique, mais en plus, le siège, à Mountain View, dans la Valley, est le sujet de légendes. L'année dernière, on a essayé d'y filmer un reportage mais on nous a refusé l'accès caméra. Aujourd'hui, Time Magazine dévoile les locaux dans un reportage-photo qui vaut le détour.
Malgré ça, le nec plus ultra du plus ultra, c'est de bosser chez Google. 5680 personnes y sont pour l'instant, entre plein temps et freelances. C'est très in de dire à une soirée "oh, I work at Google". Déjà, c'est LE monstre technologique, mais en plus, le siège, à Mountain View, dans la Valley, est le sujet de légendes. L'année dernière, on a essayé d'y filmer un reportage mais on nous a refusé l'accès caméra. Aujourd'hui, Time Magazine dévoile les locaux dans un reportage-photo qui vaut le détour.
Dialogue de sourds
Alors, évidemment, je me suis précipitée dès le début de ce semestre, sur un cours appelé "Arab Voices", donné par Hani Shukrallah, journaliste égyptien, ex-rédac en chef de l'hebdomadaire anglophone Al Ahram Weekly, bonhomme jovial et plume acérée. L'autre jour, on a lancé un blog où chacun de nous parle de ses opinions, d'articles intéressants, etc.
Mercredi dernier, on a élargi le débat à l'extérieur de la classe pour parler des caricatures. Hier encore, c'était une conférence sur le clash des civilisations. C'est extrêmement intéressant, ça me passionne et ça me...déprime. Toujours, le "eux", "nous", quels que soient les camps. Toujours les questions en fin de conférence qui donnent l'impression qu'il faut recommencer l'explication depuis Adam et Eve. Toujours les mêmes yeux éberlués. Toujours l'impression de brasser du vent...
Frustrant, ce monde..Et ce métier.
Mercredi dernier, on a élargi le débat à l'extérieur de la classe pour parler des caricatures. Hier encore, c'était une conférence sur le clash des civilisations. C'est extrêmement intéressant, ça me passionne et ça me...déprime. Toujours, le "eux", "nous", quels que soient les camps. Toujours les questions en fin de conférence qui donnent l'impression qu'il faut recommencer l'explication depuis Adam et Eve. Toujours les mêmes yeux éberlués. Toujours l'impression de brasser du vent...
Frustrant, ce monde..Et ce métier.
Wednesday, February 15, 2006
Mes reves sont comme ca
Parce qu'elle a ete filmee a San Francisco
Parce que la musique est belle
Parce qu'elle est bien filmee
Petite pause video-sque avec la pub Sony Bravia
http://www.bravia-advert.com/commercial/braviacommhigh.html
Parce que la musique est belle
Parce qu'elle est bien filmee
Petite pause video-sque avec la pub Sony Bravia
http://www.bravia-advert.com/commercial/braviacommhigh.html
Tuesday, February 14, 2006
Eurêka
J'ai envie de te dire
Allons goûter un peu d'intimité
L'un dans l'autre
Simplement
Parce qu'il n'y a qu'en toi
Que ma solitude
Pourrait être belle
Allons goûter un peu d'intimité
L'un dans l'autre
Simplement
Parce qu'il n'y a qu'en toi
Que ma solitude
Pourrait être belle
Monday, February 13, 2006
Un long dimanche
Je m'en mords les doigts d'avoir abusé au Cheesecake Factory. Je me sens comme un hippopotame sous 40° à l'ombre. Comment ne pas succomber à un 8 inch Fresh Strawberry Cheesecake, surtout si c'est pour fêter un anniversaire? Je m'étais jurée de ne goûter qu'à la chantilly enrobant une fraise ou deux, mais là, je regrette mon estomac de ce matin, léger et véloce, une moitié de pomme avalée en vitesse en multitaskant, comme d'habitude: les sandwichs, la salade, la quiche, les boissons, les couverts. Tout était prêt pour le pique-nique au Palace of Fine Arts, un des plus jolis endroits de San Francisco, à mon goût. La journée était belle et Jehan nous a harcelés pour savoir où on l'emmenait.
Notre déjeuner était au bord du lac, avec cygnes et canards en accessoires. L'après-midi, nous nous sommes perdus dans le musée appelé L'Exploratorium. C'était fascinant et nous avons fait les gosses,au point de se disputer des billes avec des bouts de choux aux dents de devant avalés par la petite souris verte.
Il y a des milliers de choses simples et d'explications scientifiques que nos enseignants au Maroc ne se sont pas donnés la peine de nous expliquer, peut-être qu'ils ne le savaient pas eux-mêmes ou qu'ils étaient complètement incompétents mais je regrette d'avoir été dégoûtée des matières scientifiques. Non pas que je regrette ma présente vie "semi-littéraire", loin de là. Mais j'admire les gens qui ont un sens pour les deux domaines.
Pour revenir à l'histoire du musée, il n'y a pas UN SEUL endroit éducatif et ludique où les Marocains peuvent emmener leurs enfants. On se rattrape donc comme on peut, des années plus tard.
Et du coq à l'âne, c'est pas bien de se goinfrer.
Et de l'âne au coq: heureusement que Barry White était là pour me ramasser à la petite cuillère.
Notre déjeuner était au bord du lac, avec cygnes et canards en accessoires. L'après-midi, nous nous sommes perdus dans le musée appelé L'Exploratorium. C'était fascinant et nous avons fait les gosses,au point de se disputer des billes avec des bouts de choux aux dents de devant avalés par la petite souris verte.
Il y a des milliers de choses simples et d'explications scientifiques que nos enseignants au Maroc ne se sont pas donnés la peine de nous expliquer, peut-être qu'ils ne le savaient pas eux-mêmes ou qu'ils étaient complètement incompétents mais je regrette d'avoir été dégoûtée des matières scientifiques. Non pas que je regrette ma présente vie "semi-littéraire", loin de là. Mais j'admire les gens qui ont un sens pour les deux domaines.
Pour revenir à l'histoire du musée, il n'y a pas UN SEUL endroit éducatif et ludique où les Marocains peuvent emmener leurs enfants. On se rattrape donc comme on peut, des années plus tard.
Et du coq à l'âne, c'est pas bien de se goinfrer.
Et de l'âne au coq: heureusement que Barry White était là pour me ramasser à la petite cuillère.
Sunday, February 12, 2006
Make me beautiful
Oh and did I say how much I thought Nip/Tuck was the fucking greatest thing I've seen in a while?
No? Now I did. Love it.
PS/ Anybody knows the title of the song played at the love scene between the luscious delicious Dr Troy and the blind patient? Any help would be greatly appreciated.
[UPDATE: found it. it was: "Natasha" - Rufus Wainwright. anybody owns the song by any chance?]
No? Now I did. Love it.
PS/ Anybody knows the title of the song played at the love scene between the luscious delicious Dr Troy and the blind patient? Any help would be greatly appreciated.
[UPDATE: found it. it was: "Natasha" - Rufus Wainwright. anybody owns the song by any chance?]
There were clouds in my tea.
And then?
And then I smelled her neck in the crowd. I took a deep breath and closed my eyes. Reborn from a long hibernation.
Aujourd'hui encore, je ne suis que foetus.
Hier, à l'aéroport, l'avion est arrivé une heure en avance. Heureusement que j'y étais déjà, moi qui arrive toujours en retard étais miraculeusement sur place. Je l'ai cherchée dans la foule comme la foule cherchait des bagages. Je l'ai très vite trouvée. Elle ne me voyait pas alors je me suis amusée à la regarder un petit peu. Tout le reste n'était que flou décor. Et je n'étais qu'une machoire décrochée à force de sourire.
La vie n'est qu'un échange d'odeurs? Je voudrais pouvoir garder celle de ma mère dans un flacon précieux et la humer encore et encore jusqu'à ce qu'ivresse s'en suive.
Un ami qui m'a laissée et délaissée m'a dit un jour que c'était un symptôme malsain que j'embrasse la main de ma mère. Je me ris de ces supposées "malsanités" et de mes efforts de couper le fameux cordon ombilical. C'est seulement lorsqu'on le coupe qu'on redevient un misérable foetus pour très longtemps.
La ghorba nous fait sentir doublement orphelin. C'est peut-être juste moi, ou peut-être juste ma fragilité temporelle et intemporelle, mais ce sentiment n'est pas imaginé. Il est réél et parfois douloureux.
Maintenant, il y a juste cette immense paix et ces tonnes de câlins pour rattraper le temps perdu.
And then?
And then I smelled her neck in the crowd. I took a deep breath and closed my eyes. Reborn from a long hibernation.
Aujourd'hui encore, je ne suis que foetus.
Hier, à l'aéroport, l'avion est arrivé une heure en avance. Heureusement que j'y étais déjà, moi qui arrive toujours en retard étais miraculeusement sur place. Je l'ai cherchée dans la foule comme la foule cherchait des bagages. Je l'ai très vite trouvée. Elle ne me voyait pas alors je me suis amusée à la regarder un petit peu. Tout le reste n'était que flou décor. Et je n'étais qu'une machoire décrochée à force de sourire.
La vie n'est qu'un échange d'odeurs? Je voudrais pouvoir garder celle de ma mère dans un flacon précieux et la humer encore et encore jusqu'à ce qu'ivresse s'en suive.
Un ami qui m'a laissée et délaissée m'a dit un jour que c'était un symptôme malsain que j'embrasse la main de ma mère. Je me ris de ces supposées "malsanités" et de mes efforts de couper le fameux cordon ombilical. C'est seulement lorsqu'on le coupe qu'on redevient un misérable foetus pour très longtemps.
La ghorba nous fait sentir doublement orphelin. C'est peut-être juste moi, ou peut-être juste ma fragilité temporelle et intemporelle, mais ce sentiment n'est pas imaginé. Il est réél et parfois douloureux.
Maintenant, il y a juste cette immense paix et ces tonnes de câlins pour rattraper le temps perdu.
Thursday, February 09, 2006
Emmy update
Mes amis qui ont produit le show qui a remporté l'Emmy ont decidé dans leur générosité et leur fair play, de partager les $2000 du prix de l'Emmy entre eux et les différents reportages "grâce auxquels le show a brillé". Je recevrai donc $150, qui me permettra d'inviter à diner ceux qui ont fait le son et le tournage de mon reportage. C'est beau, l'esprit d'équipe.
Wednesday, February 08, 2006
Accents circonflexes
Après Sarkozy, j'ai le plaisir d'entendre malgré moi une interview [EN ANGLAIS] du ministre français Thierry Breton à la TV américaine. O horreur. Ecorchement de zoreilles garanti.
Y a de la joie!
Une bonne nouvelle a entendre a l'ecole a minuit: "Small World", un programme que nous avons produit en classe le printemps dernier, vient de remporter la premiere place en categorie TV news magazine du Student Emmy Award. La ceremonie officielle aura lieu le 19 mars a Los Angeles mais je me rejouis: le show etait compose de 4 reportages, dont un de moi. Happy happy happy.
Sunday, February 05, 2006
Hollow man
Je suis au regret de vous annoncer qu'il existe des êtres humains invisibles. Transparents, oui, si vous voulez. Ayoube par exemple a toujours fait les choses différemment pour ne pas être invisible, fade, soluble dans la meute qui l'entoure. Salim, notre UHT boy, n'est visible que s'il parle fort. C'est peut-être parce qu'il en avait marre de crier sans qu'on l'entende qu'il est parti au Canada. Il s'est installé dans le centre-ville de Montréal au moment où l'automne commençait. Il s'est dit qu'une nouvelle vie allait commencer pour lui. Oui, une vie d'une solitude d'un autre genre.
Montréal quand on n'y connaît qu'un cousin éloigné et un ancien voisin n'est pas l'endroit idéal pour l'homme invisible. Un jour, à la fiduciaire où il travaille, il entame la conversation avec un gros bonhomme moustachu, qui possède une société d'importation de boyaux, et qui fait de la magie à ses heures perdues. Salim était intrigué. Il n'avait jamais vu de magie sauf au cirque de Monte-Carlo à la télé marocaine et à deux reprises à des anniversaires avec des pseudo clowns peinturlurés aux dents jaunies et aux tours ratés.
Mais à partir de là, Salim se prit une passion pour les tours de magie: livres, DVD, shows, il ne ratait rien. En un mois, il avait une nouvelle expression sur son visage: l'expression de quelqu'un qui a le contrôle, de quelqu'un qui peut étonner, de quelqu'un qui peut vous faire écarquiller les yeux.
Son tour préféré est celui du 8 de carreau, où il arrive à faire tout le jeu de cartes apparaître comme un 8. Mais bien sûr qu'il en connaît une bonne douzaine au minimum, avec des mouchoirs de couleur, des boules kinder, des billes et d'autres jeux de cartes. Tant et si bien qu'il se mit au podcast sur MSN. Tous ses amis du Maroc ne parlaient que de ça, ils défilaient un à un pour le voir faire ses tours et jeter un oeil par la même occasion à son apart, avec un soupçon de jalousie.
"Comment? Ce minable de Salim qui avait rien pour plaire vit maintenant flkharij et nous nargue sur MSN?"
Alors, petit à petit, avec les petits couteaux dans le dos envoyés par IP, Salim a perdu de l'audience, graduellement. Et comme son héros, David Copperfield, il s'est fait disparaître, encore une fois.
Montréal quand on n'y connaît qu'un cousin éloigné et un ancien voisin n'est pas l'endroit idéal pour l'homme invisible. Un jour, à la fiduciaire où il travaille, il entame la conversation avec un gros bonhomme moustachu, qui possède une société d'importation de boyaux, et qui fait de la magie à ses heures perdues. Salim était intrigué. Il n'avait jamais vu de magie sauf au cirque de Monte-Carlo à la télé marocaine et à deux reprises à des anniversaires avec des pseudo clowns peinturlurés aux dents jaunies et aux tours ratés.
Mais à partir de là, Salim se prit une passion pour les tours de magie: livres, DVD, shows, il ne ratait rien. En un mois, il avait une nouvelle expression sur son visage: l'expression de quelqu'un qui a le contrôle, de quelqu'un qui peut étonner, de quelqu'un qui peut vous faire écarquiller les yeux.
Son tour préféré est celui du 8 de carreau, où il arrive à faire tout le jeu de cartes apparaître comme un 8. Mais bien sûr qu'il en connaît une bonne douzaine au minimum, avec des mouchoirs de couleur, des boules kinder, des billes et d'autres jeux de cartes. Tant et si bien qu'il se mit au podcast sur MSN. Tous ses amis du Maroc ne parlaient que de ça, ils défilaient un à un pour le voir faire ses tours et jeter un oeil par la même occasion à son apart, avec un soupçon de jalousie.
"Comment? Ce minable de Salim qui avait rien pour plaire vit maintenant flkharij et nous nargue sur MSN?"
Alors, petit à petit, avec les petits couteaux dans le dos envoyés par IP, Salim a perdu de l'audience, graduellement. Et comme son héros, David Copperfield, il s'est fait disparaître, encore une fois.
Saturday, February 04, 2006
Overheard in NY
Dans le AirTrain qui emmène à JFK, une femme environ 35 ans, long trench coat, homme à barbe.
Homme: so, what's up with the guy you've been seeing lately?
Femme: oh, I don't wanna talk about i...
Homme: but what happened? You seemed to like him a lot
Femme: tout allait très bien, il m'a invitée à dîner chez lui, c'était parfait, je me sentais amoureuse et prête à reprendre confiance, jusqu'à ce qu'une jeune Lolita se pointe au beau milieu du décor en lançant: "hi daddy, I'm here for the weekend. Who's this?"
Homme: so, what's up with the guy you've been seeing lately?
Femme: oh, I don't wanna talk about i...
Homme: but what happened? You seemed to like him a lot
Femme: tout allait très bien, il m'a invitée à dîner chez lui, c'était parfait, je me sentais amoureuse et prête à reprendre confiance, jusqu'à ce qu'une jeune Lolita se pointe au beau milieu du décor en lançant: "hi daddy, I'm here for the weekend. Who's this?"
Friday, February 03, 2006
Noé à NY
Une pinte (pas moins) de Haagen Dasz à la pêche et la crème aide à avoir les idées plus claires.
Non, je n'ai pas rêvé.
M. vit avec S. à Manhattan. Les deux m'avaient prévenue: "bouche-toi le nez, ça pue".
Je crois toujours que les gens exagèrent. Mais cette fois, j'aurais vraiment dû me boucher le nez. Dès l'entrée, j'ai été renversée par une odeur d'urine. "Oooh c'est p'tit singe qui a pas été propre". P'tit singe, c'est le nom du chihuaha à la gueule d'un squelette de chien. Il court partout, surexcité. Première énigme: comment un animal aussi minuscule peut-il émettre une bombe aussi nauséabonde? S. prend p'tit singe dans ses bras et se laisse lécher les lèvres, à mon immense dégoût, à peine dissimulé.
J'avance dans le petit appartement. S., p'tit singe dans la main droite, va s'enquérir de ses autres "bébés". Dix lapins de plusieurs formes et couleurs se bousculent dans trois cages. Il y a la maman, les enfants et d'autres scandaleux amants. Ils boivent de tuyaux blancs et rouges et S. passera au moins une heure après cela à quatre pattes à nettoyer, nourrir, abreuver. Une heure plus tard donc, il pue toujours autant. Je vacille entre le dégoût et la politesse. Je regarde le couple en face de moi et me gratte la tête. S. n'arrive pas à se détacher de quelques lapins, "mais il le faut", me lance-t-elle, la larme à l'oeil. Je trébuche sur quelque chose qui se révèle être une tortue. La tortue en question se heurte contre le miroir en croyant y voir une femelle. Je suis trop fatiguée et j'ai si peur d'écraser un des "bébés". Je n'ai jamais été du genre Bardot et "protégeons les zanimo" mais j'ai rendu grâce à Dieu qu'il n'y ait pas eu de perroquet ou autre canari. J'aurais sûrement mis de la mort-aux-rats dans leurs graines.
J'observe M. Je guette le fantôme de l'ancien M. qui ne dessoulait jamais, collectionnait les accidents de voiture sur l'autoroute de Casa et avec qui j'ai fait au moins 100 des 400 coups. "C'est l'amour qui transforme?"
Il n'hésite pas à sortir chercher du Evian pour sa chérie. Il aide à ranger, prend soin des animaux, installe sa nouvelle Playstation, sourire aux lèvres. Je suis sceptique et me crois dans un drôle de rêve. A un certain moment, S. porte p'tit singe dans ses bras et se demande pourquoi il ne bouge pas comme d'habitude. "What's wrong my little baby"? M., rire pincé maléfique, marmonne en arabe, qu'elle ne comprend pas; "c'est juste à cause du coup de poing que j'ai donné à din mouk ce matin". Je pouffai de rire. Allelujah, M. n'est pas mort. Vive les compromis conjugaux.
Non, je n'ai pas rêvé.
M. vit avec S. à Manhattan. Les deux m'avaient prévenue: "bouche-toi le nez, ça pue".
Je crois toujours que les gens exagèrent. Mais cette fois, j'aurais vraiment dû me boucher le nez. Dès l'entrée, j'ai été renversée par une odeur d'urine. "Oooh c'est p'tit singe qui a pas été propre". P'tit singe, c'est le nom du chihuaha à la gueule d'un squelette de chien. Il court partout, surexcité. Première énigme: comment un animal aussi minuscule peut-il émettre une bombe aussi nauséabonde? S. prend p'tit singe dans ses bras et se laisse lécher les lèvres, à mon immense dégoût, à peine dissimulé.
J'avance dans le petit appartement. S., p'tit singe dans la main droite, va s'enquérir de ses autres "bébés". Dix lapins de plusieurs formes et couleurs se bousculent dans trois cages. Il y a la maman, les enfants et d'autres scandaleux amants. Ils boivent de tuyaux blancs et rouges et S. passera au moins une heure après cela à quatre pattes à nettoyer, nourrir, abreuver. Une heure plus tard donc, il pue toujours autant. Je vacille entre le dégoût et la politesse. Je regarde le couple en face de moi et me gratte la tête. S. n'arrive pas à se détacher de quelques lapins, "mais il le faut", me lance-t-elle, la larme à l'oeil. Je trébuche sur quelque chose qui se révèle être une tortue. La tortue en question se heurte contre le miroir en croyant y voir une femelle. Je suis trop fatiguée et j'ai si peur d'écraser un des "bébés". Je n'ai jamais été du genre Bardot et "protégeons les zanimo" mais j'ai rendu grâce à Dieu qu'il n'y ait pas eu de perroquet ou autre canari. J'aurais sûrement mis de la mort-aux-rats dans leurs graines.
J'observe M. Je guette le fantôme de l'ancien M. qui ne dessoulait jamais, collectionnait les accidents de voiture sur l'autoroute de Casa et avec qui j'ai fait au moins 100 des 400 coups. "C'est l'amour qui transforme?"
Il n'hésite pas à sortir chercher du Evian pour sa chérie. Il aide à ranger, prend soin des animaux, installe sa nouvelle Playstation, sourire aux lèvres. Je suis sceptique et me crois dans un drôle de rêve. A un certain moment, S. porte p'tit singe dans ses bras et se demande pourquoi il ne bouge pas comme d'habitude. "What's wrong my little baby"? M., rire pincé maléfique, marmonne en arabe, qu'elle ne comprend pas; "c'est juste à cause du coup de poing que j'ai donné à din mouk ce matin". Je pouffai de rire. Allelujah, M. n'est pas mort. Vive les compromis conjugaux.
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