Non, je n'ai pas hérité du souab en matière de bombardement emailistique et sms-tique avec voeux appropriés et inapropriés à l'occasion des coincidences des calendriers. D'ailleurs, j'ai l'honneur de vous annoncer que je hais cette expression de "à l'occasion de". Ca veut dire quoi, une occasion? N'importe quoi. Nous sommes visiblement tous des moutons, surtout pour les compagnies tilifouniques.
De même, je n'ai pas hérité de l'effervescence qui veut qu'on "adore l'ambiance du aïd el kébir". J'ai ouvert un oeil en entendant l'entrée en fanfare du mouton ce matin, accompagné d'un comité d'accueil conséquent. J'ai pris mon courage à deux mains et deux pieds pour jeter un regard rapide de la fenêtre vers le monsieur haouli. Il avait de jolies cornes. Et visiblement une alimentation équilibrée dans les vallées de Ain Aouda, vu la qualité de son boulfaf. Et on se demande comment on a pu survivre sans cet amas de bonnes choses, là-bas, dans la ghorba (la campagne Président l'a dit: "bien manger, c'est le début du bonheur").
Du bonheur, j'en souhaite à tous ceux que j'aime, en permanence. Encore une fois, pas besoin d'une date fixe. Pas besoin de la voir en gras sur un calendrier en carton offert gracieusement par la régie des transports de Casa. Pas besoin d'un rappel de Maroc Telecom, ni d'une annonce sur la SNRT. Et surtout pas des soirées spéciales avec chikhates des quatre coins du royaume.
Que des bonnes choses à vous tous, que vos téléphones soient toujours rechargés (copyright YZ), que vous pétiez la forme en permanence, que le soleil brille dans vos coeurs et ceux que vous aimez, que votre chemin s'éloigne de celui des imbéciles en tout genre, etc etc etc.
Je vais de ce pas me préparer à la soirée bulles (Oulmès ou champagne, c'est selon les personnes). Mon cavalier m'a d'ores et déjà envoyé sa photo pour me donner envie...de le dévorer!
Sunday, December 31, 2006
lli 3la bali ou balek
Wednesday, December 27, 2006
Religionite
Dans le compartiment de ce matin, une poignée de gentlemen dont un portait une courte barbe. Tout le monde était absorbé dans la lecture d'un journal, ou du Coran. Les trois en face de moi se connaissaient visiblement. La quarantaine, une bonhommie évidente. On cause du livre que tient le monsieur à la barbe. "Ah, tu n'as pas le tome deux? Mais il te le faut absolument". On bifurque sur les bienfaits de l'eau fraîche pour les ablutions. L'autre recommande l'eau tiède. On fait appel à des hadiths. "Ah mais mon ami, ce que tu viens de citer n'est pas un sa7i7- صحيح". On parle des fruits et légumes. Vaut-il mieux en manger avant ou après le repas? Inévitablement, on se réfère à la Sounna. Y avait-il une variété de fruits et de légumes en Arabie au temps du prophète? "Mais bien sûr, et plus qu'aujourd'hui!", lance l'un. "Ah mais pas du tout, juste des dattes et des bananes", dit l'autre.
Le troisième décide de parler d'astrologie. Ah mais c'est une science, nous sommes faits de terre et sommes donc vulnérables aux changements de la position de la lune, qui affecte tout ce qui est fait de terre. Je lâche mon journal un instant. Le troisième monsieur, au terme d'un monologue plus que surprenant, insiste pour nous lancer une bombe en plein visage: le réfrigérateur est 7aram. Mes yeux sont de la taille d'un ananas. Il s'explique: tous les restes de repas doivent être donnés aux pauvres, on ne devrait rien garder. Le monsieur à la barbe lui explique calmement que lorsqu'on ne s'y connait pas en religion, on ne peut pas donner des fatwas comme ça. "La religion, il y en a qui sont à la maternelle, ceux qui sont au secondaire et ceux qui sont docteurs Phd. Le Cheikh Abdeslam Yassine par exemple, lui c'est un expert".
Mes yeux sont de la taille d'une pastèque.
"Comment? Un Cheikh qui roule en mercedes, tu prends ça pour une référence!"
Le monsieur à la barbe est irrité. Il dit calmement qu'il ne faut pas écouter les rumeurs. Le saint homme (Yassine) est un exemple de piété, qui ne mange pas de viande, jeûne pratiquement tous les jours et se réveille à 1h du matin pour je ne sais quelle prière. Et là, il lance LA phrase qui va lancer mes yeux dans la course au titre de globule de l'année:
Le troisième décide de parler d'astrologie. Ah mais c'est une science, nous sommes faits de terre et sommes donc vulnérables aux changements de la position de la lune, qui affecte tout ce qui est fait de terre. Je lâche mon journal un instant. Le troisième monsieur, au terme d'un monologue plus que surprenant, insiste pour nous lancer une bombe en plein visage: le réfrigérateur est 7aram. Mes yeux sont de la taille d'un ananas. Il s'explique: tous les restes de repas doivent être donnés aux pauvres, on ne devrait rien garder. Le monsieur à la barbe lui explique calmement que lorsqu'on ne s'y connait pas en religion, on ne peut pas donner des fatwas comme ça. "La religion, il y en a qui sont à la maternelle, ceux qui sont au secondaire et ceux qui sont docteurs Phd. Le Cheikh Abdeslam Yassine par exemple, lui c'est un expert".
Mes yeux sont de la taille d'une pastèque.
"Comment? Un Cheikh qui roule en mercedes, tu prends ça pour une référence!"
Le monsieur à la barbe est irrité. Il dit calmement qu'il ne faut pas écouter les rumeurs. Le saint homme (Yassine) est un exemple de piété, qui ne mange pas de viande, jeûne pratiquement tous les jours et se réveille à 1h du matin pour je ne sais quelle prière. Et là, il lance LA phrase qui va lancer mes yeux dans la course au titre de globule de l'année:
"لو علمت ما بقلبه لبكيت دما"
Ce à quoi l'autre monsieur rétorque: "toi, ça se voit que tu vis à Salé". Je ricane sous mon journal.
Le monsieur à la barbe, par ailleurs extrêmement sympathique, exprime le souhait de laisser au pauvre Cheikh le pouvoir d'"éduquer le peuple", qui "ignore tout de la religion". Le jeune cadre dynamique assis à mes côtés n'a visiblement plus la tête pour l'article sur le foie gras dans L'Economiste. Je le sens qui cauchemarde en live à l'idée d'une éducation à la Yassine.
Le anti-Yassine (et accessoirement anti-tallaja) dit que ce Abdeslam Yassine n'est qu'une imposture et qu'on ne sait pas d'où il a ramené tout cet argent. L'autre est de plus en plus irrité mais appelle, avec le sourire, à "encourager" tous ceux qui portent haut le drapeau de l'Islam. A ce rythme là, on le plantera bientôt sur la lune.
Tuesday, December 26, 2006
Baghdad diaries
Mon amie Lee s'est envolée pour Baghdad il y a quelques jours et fait le récit de son voyage sur les pages de Frontline/World. Elle y décrit un labyrinthe de passages, un bétonnement à perte de vue, la conscience du danger à tout moment. Et encore. Là, elle ne quitte pas la Green Zone. "Everyone has lost someone. A brother, a sister, an aunt, an uncle. " Et ce n'est pas fini. Lee visitera d'autres régions et devra produire un documentaire qui fera sûrement du bruit.
Thursday, December 21, 2006
Convalescence
Il y a eu les quatre saisons dans mon corps. Il a neigé longtemps dans mes jambes. Il a plu de mes tempes, quelques semaines, peut-être des mois. Après, mon front a traversé le Kalahari, les dunes n'en finissaient pas. Jean-Michel Jarre y a laissé des enceintes de musique électronique; des corps y dansaient au soleil, je marchais, je marchais et toujours la musique, toujours la soif. Le chameau ne me portait pas, il marchait à côté de moi. J'aurais juré qu'il sirotait un Schweppes Tonic lorsque je m'épongeais le visage. Et le long du dos un frisson. Maintenant, c'est le blizzard qui n'arrête pas. Alors j'en profite. Un amoxil on the rocks, please.
Quelqu'un s'est armé d'une paire de ciseaux gigantesques pour inaugurer l'énorme paquebot. Le champagne. Les mouchoirs. Le paquebot, phénoménal, large et colossal, s’avance lentement dans l’océan et quitte ces berges peuplées de souvenirs.
Je suis le phare. Je suis la douceur d’Al Green, la passion du rugby, le soleil de Mirleft. Je suis le vent de la place Kléber, la neige du matin, de par la fenêtre. Je suis le raisin du beaujolais nouveau, le calme du lac Konstanz.
C’était tout à l’heure, c’était hier, c’était il y a longtemps.
Aujourd’hui, je suis le phare qui clignote. Je te montre le chemin d’un geste du menton et d’un demi-sourire. Je n’ai jamais aimé les enterrements.
Je te vois toujours aussi beau, peut-être plus. Inégalable, généreux, doux. Ta voix est un refuge, tes rires un repos. C’était hier. Et pourtant.
Tu vogueras vers le Pacifique Sud sans boussole, et sans te perdre.
Je suis le phare. Je suis la douceur d’Al Green, la passion du rugby, le soleil de Mirleft. Je suis le vent de la place Kléber, la neige du matin, de par la fenêtre. Je suis le raisin du beaujolais nouveau, le calme du lac Konstanz.
C’était tout à l’heure, c’était hier, c’était il y a longtemps.
Aujourd’hui, je suis le phare qui clignote. Je te montre le chemin d’un geste du menton et d’un demi-sourire. Je n’ai jamais aimé les enterrements.
Je te vois toujours aussi beau, peut-être plus. Inégalable, généreux, doux. Ta voix est un refuge, tes rires un repos. C’était hier. Et pourtant.
Tu vogueras vers le Pacifique Sud sans boussole, et sans te perdre.
Friday, December 15, 2006
Au pays des merveilles
J'ai quitté Marrakech samedi soir, en pleine clôture du festival, rêvant de passer la nuit chez moi. Le train était presque vide. Dans mon compartiment: un Allemand, qui a attendu de s'assurer que j'étais une personne "civilisée" avant de m'adresser la parole. Je comprendrai plus tard pourquoi.
Appellons-le Duke. Duke est ingénieur dans une entreprise spécialisée dans la construction de zones portuaires, à Hamburg. Un jour, on lui annonce qu'il faut aller à Casablanca faire une évaluation de la filiale locale et discuter du calendrier des futurs projets. Duke prend l'avion pour la première fois vers l'Afrique. Arrivé à l'aéroport, il cherche un guichet bancaire pour retirer de l'argent. Il se disait que ce serait plus facile que de retirer de l'argent en Allemagne puis de faire le change, etc. A l'aéroport, on lui annonce qu'il n'existe pas de guichets de retrait et qu'il fallait simplement ramener son argent avec lui. "Un aéroport sans ATM! Woah!"
Leçon n°1: ne jamais, jamais voyager sans liquide
Le lendemain, Duke se présente à l'entreprise en question. "Bonjour! Je suis Duke, je suis venu pour..." "Ah, lui rétorque le DG, un marocain très pressé, c'est sympathique que vous soyiez là, malheureusement je n'aurai pas le temps de vous voir cette semaine, je suis extrêmement occupé. Vous ne voulez pas attendre que je vienne en Allemagne dans deux semaines? Profitez de votre séjour au Maroc, voyez du pays. Aurevoir!"
Leçon n°2: une nouvelle culture, c'est également une différente culture du travail
Duke est logé au confortable Hyatt. "Chouette, en plein centre ville, je vais pouvoir me balader!".
Il met un peu d'argent dans la poche de son jean puis descend l'avenue en direction des bazars. Assailli par les mendiants, il tente tant bien que mal de jeter un oeil aux souvenirs, sa fille lui réclamant une figurine de chameau. Deux hommes l'empoignent de part et d'autre et l'immobilisent, le temps de plonger leurs mains dans ses poches, comme ça, en plein après-midi, en ville! Duke, en grand costaud, se défend, pousse l'un, attrape l'autre et le force à le suivre au poste de police de l'autre côté de la rue. Il ne parle pas français et a un mal fou à expliquer ce qui s'est passé aux officiers de police, qui considèrent que "y a pas de mal, rien n'a été volé en fin de compte". En retraversant la rue, Duke assiste à un horrible spectacle: deux mendiants renversés par un camion, à deux pas de lui. "L'ambulance a mis une éternité à arriver!" Non? T'es sûr Duke?
Leçon n°3: parfois, il vaut mieux bronzer idiot que de "découvrir le pays"
Duke prend le train pour Marrakech, l'incontournable, selon son guide à 4,75 euros. La ville est peuplée d'étrangers, les monuments photographiables à souhait. Le soir, il demande à son concierge un bar qu'il recommanderait à proximité. Il y commande une bière et à peine celle-ci servie que deux jeunes filles, "maximum 17 ans", l'accostent et lui demandent de leur offrir un verre, ce qu'il refuse immédiatement. "Chez nous, ça ne se fait pas de demander comme ça". Les jeunes filles insistent, Duke est fâché et leur répète: "I have a girlfriend in Germany", ce à quoi les minettes répondent: "it's OK, we want to go with you in the bed". Duke paye sa bière et rentre dormir (je rapporte seulement ce qu'il m'a dit hein!)
Leçon n°4: un blond seul dans un bar, ça peut prêter à confusion
Duke a été invité par son ami Saïd à venir manger un "vrai repas traditionnel". Saïd a noté l'addresse sur un petit bout de papier. Duke prend un taxi et lui montre l'addresse. Le taximan refuse obstinément de mettre le compteur en répétant que "c'est pas loin, ne vous inquiétez pas monsieur". Il roula longtemps. Il largua Duke à l'entrée d'un kariane en lui réclamant 50 Dh. Duke n'avait jamais vu un bidonville de sa vie. Il appela Saïd qui dût venir le chercher.
Le repas était grandiose, les gens "very very friendly and so nice".
Saïd lui présente un ami à lui, qui tient absolument à dire à Duke combien il respecte Hitler, ce "grand homme d'Etat qui a su donner aux Juifs ce qu'ils méritent". Duke tombe des nues, ne sait même pas quoi répondre. J'ai honte. J'explique qu'on peut tomber sur des imbéciles partout. Et des ignorants aussi. Je lui raconte ma dernière aventure à Frankfurt. On rit, on commente le mandat d'Angela Merkel, il me parle de son enfance, en Allemagne de l'Est. Arrivé à la gare de l'Oasis, il serre mes deux mains en me remerciant de cette précieuse discussion "qui lui a expliqué beaucoup de choses". Il m'a dit: "I'm keeping very good memories of your country, despite everything".
Leçon n°5: Qallik Maroc 2010!
Appellons-le Duke. Duke est ingénieur dans une entreprise spécialisée dans la construction de zones portuaires, à Hamburg. Un jour, on lui annonce qu'il faut aller à Casablanca faire une évaluation de la filiale locale et discuter du calendrier des futurs projets. Duke prend l'avion pour la première fois vers l'Afrique. Arrivé à l'aéroport, il cherche un guichet bancaire pour retirer de l'argent. Il se disait que ce serait plus facile que de retirer de l'argent en Allemagne puis de faire le change, etc. A l'aéroport, on lui annonce qu'il n'existe pas de guichets de retrait et qu'il fallait simplement ramener son argent avec lui. "Un aéroport sans ATM! Woah!"
Leçon n°1: ne jamais, jamais voyager sans liquide
Le lendemain, Duke se présente à l'entreprise en question. "Bonjour! Je suis Duke, je suis venu pour..." "Ah, lui rétorque le DG, un marocain très pressé, c'est sympathique que vous soyiez là, malheureusement je n'aurai pas le temps de vous voir cette semaine, je suis extrêmement occupé. Vous ne voulez pas attendre que je vienne en Allemagne dans deux semaines? Profitez de votre séjour au Maroc, voyez du pays. Aurevoir!"
Leçon n°2: une nouvelle culture, c'est également une différente culture du travail
Duke est logé au confortable Hyatt. "Chouette, en plein centre ville, je vais pouvoir me balader!".
Il met un peu d'argent dans la poche de son jean puis descend l'avenue en direction des bazars. Assailli par les mendiants, il tente tant bien que mal de jeter un oeil aux souvenirs, sa fille lui réclamant une figurine de chameau. Deux hommes l'empoignent de part et d'autre et l'immobilisent, le temps de plonger leurs mains dans ses poches, comme ça, en plein après-midi, en ville! Duke, en grand costaud, se défend, pousse l'un, attrape l'autre et le force à le suivre au poste de police de l'autre côté de la rue. Il ne parle pas français et a un mal fou à expliquer ce qui s'est passé aux officiers de police, qui considèrent que "y a pas de mal, rien n'a été volé en fin de compte". En retraversant la rue, Duke assiste à un horrible spectacle: deux mendiants renversés par un camion, à deux pas de lui. "L'ambulance a mis une éternité à arriver!" Non? T'es sûr Duke?
Leçon n°3: parfois, il vaut mieux bronzer idiot que de "découvrir le pays"
Duke prend le train pour Marrakech, l'incontournable, selon son guide à 4,75 euros. La ville est peuplée d'étrangers, les monuments photographiables à souhait. Le soir, il demande à son concierge un bar qu'il recommanderait à proximité. Il y commande une bière et à peine celle-ci servie que deux jeunes filles, "maximum 17 ans", l'accostent et lui demandent de leur offrir un verre, ce qu'il refuse immédiatement. "Chez nous, ça ne se fait pas de demander comme ça". Les jeunes filles insistent, Duke est fâché et leur répète: "I have a girlfriend in Germany", ce à quoi les minettes répondent: "it's OK, we want to go with you in the bed". Duke paye sa bière et rentre dormir (je rapporte seulement ce qu'il m'a dit hein!)
Leçon n°4: un blond seul dans un bar, ça peut prêter à confusion
Duke a été invité par son ami Saïd à venir manger un "vrai repas traditionnel". Saïd a noté l'addresse sur un petit bout de papier. Duke prend un taxi et lui montre l'addresse. Le taximan refuse obstinément de mettre le compteur en répétant que "c'est pas loin, ne vous inquiétez pas monsieur". Il roula longtemps. Il largua Duke à l'entrée d'un kariane en lui réclamant 50 Dh. Duke n'avait jamais vu un bidonville de sa vie. Il appela Saïd qui dût venir le chercher.
Le repas était grandiose, les gens "very very friendly and so nice".
Saïd lui présente un ami à lui, qui tient absolument à dire à Duke combien il respecte Hitler, ce "grand homme d'Etat qui a su donner aux Juifs ce qu'ils méritent". Duke tombe des nues, ne sait même pas quoi répondre. J'ai honte. J'explique qu'on peut tomber sur des imbéciles partout. Et des ignorants aussi. Je lui raconte ma dernière aventure à Frankfurt. On rit, on commente le mandat d'Angela Merkel, il me parle de son enfance, en Allemagne de l'Est. Arrivé à la gare de l'Oasis, il serre mes deux mains en me remerciant de cette précieuse discussion "qui lui a expliqué beaucoup de choses". Il m'a dit: "I'm keeping very good memories of your country, despite everything".
Leçon n°5: Qallik Maroc 2010!
Monday, December 11, 2006
Stupid life
I realize everyday how insensitive I was.
And I am so sorry.
There's no glory
In being selfish
And I know
I'll pay the price
Very high.
And I am so sorry.
There's no glory
In being selfish
And I know
I'll pay the price
Very high.
Sunday, December 10, 2006
Ôcrement
De retour de Marrakech, pour la seconde fois en une semaine.
Ah ce festival. Je n'en dirai jamais assez de mal. Mais c'est la ville+le festival qui font mal.
Visitez Marrakech. Ses rues innondées après 25 centilitres de précipitation.
Sa pauvreté criante et galopante.
Son hôtel Mansour Dahbi aux sanitaires incommodes et aux télévisions vétustes pour seulement 3200 DH la nuitée.
Ses putes qui pullulent à toute heure du jour ou de la nuit, où que l'on soit.
Ses boîtes de nuit aux soirées IN, où l'on étouffe sans arriver à danser, ni à parler.
Ses soirées très très privées aux frontières avec l'Ourika où il ne faut pas compter sur la navette des organisateurs pour revenir en vie.
Sa population d'expats qui se croit en terre conquise.
Sa programmation de Faouzi Bensaïdi en semaine, impossible pour les gens normaux avec un travail.
Ses responsables de com' qui ne savent pas communiquer.
Ses hordes de pique-assiettes en quête d'invitations "officielles".
Son amateurisme en matière d'organisation.
La rareté de ses stars.
Heureusement. Heureusement, il y avait des retrouvailles, des éclats de rire, des blagues à deux centimes, des taquineries, des éclats d'intelligence dans la programmation, un soleil qui jouait à cache-cache, des potins, des potes en or, une cousine en platine et un retour à temps pour un hibernage cinématographique at home.
Ah ce festival. Je n'en dirai jamais assez de mal. Mais c'est la ville+le festival qui font mal.
Visitez Marrakech. Ses rues innondées après 25 centilitres de précipitation.
Sa pauvreté criante et galopante.
Son hôtel Mansour Dahbi aux sanitaires incommodes et aux télévisions vétustes pour seulement 3200 DH la nuitée.
Ses putes qui pullulent à toute heure du jour ou de la nuit, où que l'on soit.
Ses boîtes de nuit aux soirées IN, où l'on étouffe sans arriver à danser, ni à parler.
Ses soirées très très privées aux frontières avec l'Ourika où il ne faut pas compter sur la navette des organisateurs pour revenir en vie.
Sa population d'expats qui se croit en terre conquise.
Sa programmation de Faouzi Bensaïdi en semaine, impossible pour les gens normaux avec un travail.
Ses responsables de com' qui ne savent pas communiquer.
Ses hordes de pique-assiettes en quête d'invitations "officielles".
Son amateurisme en matière d'organisation.
La rareté de ses stars.
Heureusement. Heureusement, il y avait des retrouvailles, des éclats de rire, des blagues à deux centimes, des taquineries, des éclats d'intelligence dans la programmation, un soleil qui jouait à cache-cache, des potins, des potes en or, une cousine en platine et un retour à temps pour un hibernage cinématographique at home.
Wednesday, December 06, 2006
P.N. 250
Nous avons entendu un bruit semblable à celui de pierres jetées contre les roues, sous le train de 9h00 ce matin. Nous étions entre Mohammédia et Aïn Sbaâ, zone bâtarde, semi-urbaine mais si campagnarde. Des vaches. Des écoliers en bottes de caoutchouc bleues. Un soleil timide. Des restes de brouillard. L'odeur de Nescafé dans le wagon. Des petites maisons. De grosses paraboles. Le train s'est arrêté. Une minute, puis deux. Puis cinq. Puis les gens se sont levés pour voir ailleurs s'ils y sont. "Un mec s'est suicidé", a lancé un bonhomme aux yeux bleus. Le bruit, c'était ses os broyés. Le temps que le train s'arrête, ce qui restait du corps était déjà à 700 mètres derrière. Il fallait que les contrôleurs y retournent. Il fallait qu'on applique la procédure, que quelqu'un reste à côté. Les minutes passaient, les personnalités des passagers se sont révélées. Il y a l'empathique, le pragmatique, l'analyste. "Ah mais le suicide est devenu si courant de nos jours". "Le pauvre...la misère pousse à tout de nos jours". Il y avait le spécialiste: "certains conducteurs de train ont a leur actif des douzaines de morts de cette façon".
Mon voisin se décida après un moment à retirer les écouteurs de son i-pod. "Qu'est ce qui se passe?" -"Un gars s'est jeté au devant du train". -"Ah."
Certains ont fumé leur cigarette à l'extérieur. Je n'arrive plus à poursuivre ma lecture d'une délicieuse interview de Gad El maleh et d'Audrey Tautou. J'ai la chair de poule. Qui est ce type? Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi ce train? Pourquoi le train? Où a-t-il passé la nuit? Avait-il faim? A-t-il tripoté les seins de sa cousine lorsqu'ils étaient petits? Qui va le reconnaître? Et quand? Et comment? Est-ce que quelqu'un va le pleurer?
Le train redémarre. Nous sommes très en retard. On laisse un contrôleur derrière, qui n'a pas demandé à être là.
Mon voisin se décida après un moment à retirer les écouteurs de son i-pod. "Qu'est ce qui se passe?" -"Un gars s'est jeté au devant du train". -"Ah."
Certains ont fumé leur cigarette à l'extérieur. Je n'arrive plus à poursuivre ma lecture d'une délicieuse interview de Gad El maleh et d'Audrey Tautou. J'ai la chair de poule. Qui est ce type? Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi ce train? Pourquoi le train? Où a-t-il passé la nuit? Avait-il faim? A-t-il tripoté les seins de sa cousine lorsqu'ils étaient petits? Qui va le reconnaître? Et quand? Et comment? Est-ce que quelqu'un va le pleurer?
Le train redémarre. Nous sommes très en retard. On laisse un contrôleur derrière, qui n'a pas demandé à être là.
“The light at the end of the tunnel is just the light of an oncoming train.” Robert Lowell
Tuesday, December 05, 2006
ABRAZOS SOLIDARIOS
Elmundo.es: Bill Clinton ha querido brindar en persona su cariño a los pequeños contagiados por el sida en Camboya. El ex presidente de EEUU se trasladó hasta un orfanato de la capital, Phnom Penh, y compartió momentos muy especiales con los niños que acoge la fundación católica Maryknoll y con la que colabora. (Foto: REUTERS)
Sais pas. Moi, ça m'a émue de bon matin.
Friday, December 01, 2006
Body Movin'
Lol Amine. Je suis démasquée. Par contre, difficile de faire un choix. Y en a tellement. Et chacune est liée à un contenaire de souvenirs.
Celle depuis toujours : "Kiss" de Prince. Le déclencheur de folie furieuse, de déhanchements qui ne devraient se faire que dans l'obscurité totale ou dans la saoûlerie collective afin de s'éviter des regards bizarroïdes.
Celle du moment : "Bringing sexy back" de Justin Timberlake. Comme quoi on peut succomber à la vague marketée. Et comme quoi il faut le ramener, le sexy, de temps en temps. héhé.
Celle qui donne chaud partout : "Love like this before" dans la Soundtrack de "Save the Last Dance". Cette chanson a un effet sur moi inexplicable par la science. Je n'ai pas assez de jambes ni assez de mains pour l'exprimer.
Celle à l’insu de son plein gré: Misirlou de Pulp Fiction bien évidemment et sa reprise "Pump It" par les Black Eyed Peas. Parce que bien sûr.
L’inavouable : "Toxic" de la Britney Spears. Iwa...C'est le clip+les petits rythmes orientaux=K.O.
Des volontaires pour le relais?
Celle depuis toujours : "Kiss" de Prince. Le déclencheur de folie furieuse, de déhanchements qui ne devraient se faire que dans l'obscurité totale ou dans la saoûlerie collective afin de s'éviter des regards bizarroïdes.
Celle du moment : "Bringing sexy back" de Justin Timberlake. Comme quoi on peut succomber à la vague marketée. Et comme quoi il faut le ramener, le sexy, de temps en temps. héhé.
Celle qui donne chaud partout : "Love like this before" dans la Soundtrack de "Save the Last Dance". Cette chanson a un effet sur moi inexplicable par la science. Je n'ai pas assez de jambes ni assez de mains pour l'exprimer.
Celle à l’insu de son plein gré: Misirlou de Pulp Fiction bien évidemment et sa reprise "Pump It" par les Black Eyed Peas. Parce que bien sûr.
L’inavouable : "Toxic" de la Britney Spears. Iwa...C'est le clip+les petits rythmes orientaux=K.O.
Des volontaires pour le relais?
Subscribe to:
Posts (Atom)