J'ai rencontré une nouvelle forme de solitude et franchement, je m'en serais bien passée.
Je pensais toutes les connaître mais cette garce m'a eue, même si je m'étais bien préparée. Je te l'avais dit en rigolant, je riais jaune.
Tout est dépeuplé, c'est d'un pathétique cuisant. Cheb Abbas, après Lamartine, a su nuancer ces terribles sentiments de désarroi.
Les départs, les nôtres, sont libérateurs. Les départs des autres (pas pour l'au-delà cela dit) sont castrateurs. C'est ainsi que je le ressens. Ces drames superflus sont le propre de cette idiote invention appelée "vacances".
Alors, on se console comme on peut. J'ai décidé de partir à la découverte de mes proches, pour changer. J'ai commencé aujourd'hui par ce que j'appelle mes "petits cousins", c'est-à-dire des gens dont on se rappelle du jour de naissance, qui ont grandi devant nous et qui sont devenus ces êtres musclés, poilus, avec un permis de conduire et bientôt des revenus.
L'un d'entre eux, Mohamed, est mon préféré d'entre tous. Depuis sa naissance. C'est la douceur et l'altruisme incarnés (triplés d'une bogossitude somme toute familiale, n'est-ce pas). Je suis convaincue qu'on ne change pas au cours des années. La bonhomie est dispersée à parts inégales à la naissance. Il a raflé toutes nos parts. Je le vois, en marchant à côté de lui sur une plage bondée. Mohamed avec sa silhouette carrée et ses yeux verts, piqués dans Adobe Photoshop, j'en suis convaincue. J'avais moi-même oublié qu'il n'était plus un bébé. On a parlé comme des adultes et, l'espace d'un moment, j'avais oublié le remaniement, pour quelque chose de moins dramatique.
Et s'il rigole de me voir à la télé, je suis toute émotionnée de le voir prendre un chemin qu'il a dessiné lui-même. Il devait devenir médecin, comme sa mère. Ou ingénieur. "Ah oui, télécom c'est très bien". Y a pas mille métiers respectables pour un Benmachin, n'est ce pas. Et puis finalement, non. Il claquera des portes, sèchera des cours, traînera, se disputera, persévèrera pour devenir chef pâtissier. L'affront. Il a trouvé sa voie, dans la frénésie de l'atelier, dans sa solitude à lui face au pétrin. Je l'ai presque envié pour cette sérénité, que je cherche toujours.
Sunday, July 26, 2009
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18 comments:
Que je cherche toujours !
Cette nouvelle forme de solitude prélude un nouvel hymen ! Toujours un plaisir de te lire. Mwahs !
un nouvel hymen? hahaha
onassis> htta nta?!
lol ;)
fuck cette solitude :)
argh!!
je croyais que vous etiez en vacances... mais vous nous revenez avec une solitude originale ...
man , it s summertime.
simo, i know! i wish i felt different..
Ethel un bon exemple a suivre
Des départs castrateurs présageraient alors des retours fécondants?!.
Pourquoi partir, fuir, aller voir ailleurs en glandant? quand tout près les nôtres peuvent nous apporter cette sérénité à la quelle nous prétendons....je vous ai plagiée!
Welcome home
my bad simo, sofii= najlae
kifach, ce n'est pas aussi simple
belle naj à l'hymen recousu de fil blanc,
puisses tu trouver la voie menant à ton intérieur dont le halo émane en douces vagues qui éclaboussent ton regard...
j'aime ce que t'es....
Bon, tu as toujours voulu être masseuse au hammam? What the problème? Fais-le :-p
Beau billet.
Juste et Beau.
laseine
Laseine,si heureuse de te relire.si heureuse.
kb, tes mots sont toujours si beaux,même qd tu parles d'hymen :p
Mohammed Saïd,mon père ma bghach! je sais pas pkoi :s
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