Dans le duty-free, le coeur lourd et l'esprit embué, à essayer de lui choisir un parfum. Mais pas assez de narines pour tout sentir, trop de couleurs, trop de flacons, pas assez de peau sur les poignets, pas assez d'yeux pour sélectionner un look à fiore, pas assez de culture pop pub pour savoir finalement lesquels étaient in. Alors j'ai choisi un nom que j'aimais bien, un truc qui me rappelait que j'avais une cousine qui s'appelait Ambre. C'est beau, Anbar.
A force d'essayer les fragrances sur des petits cartons, je me suis retrouvée avec un arc-en-ciel de senteurs dans mon sac. Dans l'avion, je ne savais plus qui était quoi. Juste ce retour parfum de nausée infinie. Le retour vers les vendeurs de kleenex, la génération Clorets -du nom de leur seule hygiène buccale-, les trains aux coussins inexistants qui tirent les cheveux, les collègues hypocrites et incompétents, ... Je sais, je radote. Normal: les choses qui me rendent malade ne changent pas.
Le bonheur ne tient qu'à un fil. A retordre. On s'accroche pieds et griffes à des planches somme toute insignifiantes. Des trucs comme ça nous font mal et le chemin est bien long vers l'apprentissage de l'indifférence, dans l'amitié, le travail et l'amour. Tout vous griffe jusqu'à la moelle, y me faut un trench Burberry, c'est décidé.
Rester imperméable aux ouvriers d'Al In3ach al watani de 80 berges qui flambent au soleil, aux employés de sécurité des banques qui lavent les voitures des patrons, aux gosses qui s'accrochent à l'arrière des semi-remorques, garder le sourire face à des maladresses répétées, des mots qui sortent pas aussi facilement qu'ils le devraient, des surprises qu'on attend et qui ne viennent pas, rester de marbre devant des confrères qui nous font honte, des amitiés qui s'émiettent même si on a beau souder tous les jours un peu plus.
Mille et un trucs qui puent dans ma tête.
5 comments:
Keep writing - that's all i have to say...
je te retourne l'insulte :)
yes ! :) enfin. J'en avais marre de revenir dans mes favoris et ne rien trouver de nouveau. Juste des pubs de viagra. Je dis lol pour les confrères qui font honte et :'( pour les amitiés qui s'émiettent. Quant au reste, tu te bonifies mon amie ;)
Aïcha,c'est ton regarde qui devient de +en+ indulgent,c'est inquiétant :-) bises au jasmin
L'histoire ne dira finalement pas si le parfum a été à son goût!...Quant aux bobos de la "vie" et les conneries et injustices dial moiliha que vous évoquez; ils sont tellement nombreux et criants qu'on dirait que leur raison d’être est d’empêcher ceux qui les ont causés et ceux qui en ont échappés d'avoir bonne conscience. Les plus cons se sentiront certes toujours plus en sécurité et le feront savoir de mille manières; les plus dévots ajouteront hamdollah en lissant la barbe et frottant la panse. Les vendeurs de kleenex et assimilés continueront d’être les mendiants déguisés que nous savons. Les injustices, même réparées, continueront de se multiplier sans prendre une ride ; toujours si jeunes tbarkllah.
Votre tête « pue » parce que vous vous êtes contaminée en ouvrant grand les yeux sur un environnement bien pourri. Fermez les volets et demander lui de vous encenser d’Ambre. Ça ira mieux.
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