Sunday, November 30, 2014

Naouras

My Chocolata is bitter because of a mérou.
Il a fait le meilleur berrad d'atay du monde. Ce berrad faisait office de bouquet de roses, d'accueil VIP, de sign back, de ronron de chaton. Je fonds en ce chocolat.
La palette chromatique de la route n'a dépassé le blanc-gris que pour m'enfoncer dans le terre.
Il est loin le ciel dakarois, les mains moites, les 4 douches par jour, le banc devant la mer.
Il paraît que le poisson du Sénégal est plus tasty que le nôtre. Je ne saurais ni confirmer ni infirmer cette supposition. Je ne saurais qu'affirmer le manque d'appétit qui a prévalu. La faim qui ne part pas en mangeant. Le besoin du berrad d'atay.
On trouve pas les mots quand on a besoin d'eux.
Je suis fascinée par l'attitude de la personne en groupe. On a peu de temps, alors il faut se vendre. Il faut dire, avec peu. Alors on a soigneusement sélectionné ce qu'on allait dire, on l'a enrobé dans de la pseudo-spontanéité maintes fois répétée. On a donné juste assez pour attiser cette curiosité somme toute factice.
On a sauté dans des taxis, on a marchandé pour 1 dirham, on a mangé de la pastèque dans la rue, on a dormi dans des transats dans une marina désertée, on a donné le suc de notre moelle en trois mots, juste assez pour classer, acquiescer, comprendre, aboutir à un sourire, de l'empathie ou de l'indifférence.
On a gardé sur soi, les empreintes des uns et des autres, passagères ou indélébiles, qui réchauffent un jour de pluie.

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