Sunday, September 21, 2008

Grand coeur malade

L'automne. La pluie a semé des bourgeons dans mon cœur. La foudre a planté des coups de peur, comme des instincts purement animaux qui reprennent le dessus sur des êtres prétendument réfléchis, a dit le poète. Animal tu seras, des orteils du joueras.
La sérénité. Derrière cette mélodie tout à fait silencieuse, pianotant dans votre être comme autant de murmures qui vous consolent que l'été soit déjà derrière vous, un air que vous avez entendu mille fois et que vous semblez découvrir pour la première fois. La nature n'a pas peur de siffloter comme hier, comme il y a vingt ans, comme demain, elle le fera toujours aussi bien, de la même manière à Londres, à Paris, à Murano, à Seattle, à Phuket.
L'abstinence. A lui, c'est fumer. A l'autre, c'est boire. Aux derniers, c'est coïter. Et toi tu te mords les doigts de la tentation de nager, en puissance. Tu feras l'amour aux vagues un autre jour.
La rentrée. Encore une. Comme le tabachir qui grince sur un tableau en composte séché. Pas de quoi remplir un cartable. C'est les parents qui le disent. C'est les profs qui leur soufflent. C'est les élèves qui le taggent sur leurs tables.
La rentrée journalistique. Libre Antenne? TelQuel et Le Journal qui jouent à la valse des staffs. La censure. La tienne, la sienne, la nôtre. L'autre qui crée une société de distribution. La censure. Les licences qu'on attend. La censure. La chaîne qui dépose le bilan. Le gâchis. Le gouvernement. La censure. Les élections. La censure. Les congrès. La censure. Les fédérations. Les éditorialistes qui éditorialisent -le foutage de gueule institutionnalisé, et défendu!- et vogue la patera.
Les faits d'hiver. Comme croquer dans une grenadine. Un suc de mandarine. Se doper avec le bonheur du moment. Sans fausse pudeur. Même sans sommeil. Sweet ivresse. Ton bouclier de la gueule de bois générale.

14 comments:

Unknown said...

C'est tristounet...je soupire avec toi! Ces derniers temps, avec le changement climatique, je rêve beaucoup de tsunamis avec des scènes apocalyptiques. C'est horrible!

Unknown said...

Oups, c'est nadia!

Najlae said...

hehe oui un peu tristounet,mais finalement pas tellement :) disons que c'est lucide. eske dans tes rêves,l'ouragan finit par tout détruire puis tout est reconstruit,beau et dans les règles de l'art? :p

Unknown said...

Pas du tout, je vous les vagues célérates qui s'abattent sur les immeubles et qui raflent tout comme un siffon dont mes proches!!!!! Horrible je t'assure!

Anonymous said...

:) patchwork mais sans c... hein ?

Anonymous said...

Il est beau ce post, mélancoliquement jamil

Najlae said...

croatia light blue, oui oui sans :))) c'est bien paske c toi hein.

l'ange, c'est ta lecture qui est jamila. mais vraie ou pas vraie l'histoire de la censure? tu vas pas me dire que tu le ressens pas ds ton boulot. oh et xoxo

Fedwa said...

bigre! notre najlae est mélancolique!
viens couverte jeudi, autrement j'en connais plein qui se feront un plaisir de te rendre ce service :))

Najlae said...

waayli, me rendre le service de...? :) pas compris! t'inquiètes,je serai ornée de mon plus beau décolleté :)

Fedwa said...

de te couvrir pardi! :))
j'attends de voir ça! y 'en a qui vont plonger :))

Najlae said...

lol mais non,on sera entre frères et soeurs de la blogoma hahaha
aji ntiya,pkoi tu laisses des détritus salir ton blog? mess7i 3lina dakchi Allah yer7em lik lwalidine

Anonymous said...

a mandarina under the spotlight thursday?
Great!:)

Fedwa said...

hanti tchoufi chnou darou lia :))
lbaraka f chi nas li jabouhom lina!

choufi! les frères de blog ne sont pas des frères de sang!! fais gaffe :))

Najlae said...

waaayli, mon dieu j'ai peur :)))