Monday, May 29, 2006

Shark tales

Pause syndicale

Un homme. Une femme. Clic. C'est con ce clic. Apres, on n'est plus le meme. On se veut, on se flaire, on se renifle, on s'observe, comme des ennemis, comme des amis tout neufs, on se scrute, on se demande "est-ce que tout ca est vrai?", "est-ce que je me fais un film?", "est-ce que ca legitime un coup de fil a reveiller Yas a 3h du mat' pour tout lui raconter?". On s'attend, on s'impatiente, on sourit, on rit, on se re-regarde, on se calme, on s'enfievre, on fait des plans, on reve, on re-reve, on refait nos plans, on pense, on se dit "nous deux, c'est pas n'importe qui", "nous deux, on n'est pas les autres", "nous, on est ceux a qui on la fera pas", "on a deja vu tous les films, lu tous les livres, ecoute toutes les histoires, ce qui marche, ce qui ne marche pas, ce qui se casse la gueule, et pourquoi". "Nous on y arrivera". "Nous, on escaladra l'Everest des relations, on sera juste bien". Juste bien. Sans malentendus. Sans exces. Sans routine. Sans ennui. On reussira la ou Romeo et JUliette ont echoue. On aura la grace, la finesse d'esprit, la prestance. On aura la patience et l'eloquence. On aura la romance. On ira bien ensemble. On nous enviera d'etre si bien, si proches, si independants, si complementaires. Nos enfants auront des complexes de parents aussi brillants. Et droles avec ca. On s'etouffera avec notre propre echelle, dans la gorge.

Et un jour, j'ai vu. Je n'ai pas gagne a la loterie.

Geneaolgies

Hi from San Diego.
Il fait beau. Arrivee cet apres-midi apres un weekend charge. L'amour de ma vie est plus beau de jour en jour. Il a un regard qui petille, des gestes plein d'amour, le sens de l'humour et du rythme, que demander de plus? Dans son pull marin, cet apres-midi a l'aeroport, ses yeux azur m'ont fait fondre. Je l'ai serre longtemps, longuement.
Je trinque a sa premiere dent inferieure et a un premier anniversaire debordant de sante inchallah.
Ca fait deja un an...
Maintenant, on passe de longs moments en tete a tete. En douce, je le force a apprendre le mot "tata", pour que ca soit la premiere chose qu'il dise, avant "mama" ou "papa". Alors, il tambourine en disant "ta ta ta ta" et moi, ca y est, j'ai des envies d'etre riche, tres riche, rien que pour lui. Je lui parlerai en Francais meme s'il ne comprend pas, je l'emmenerai en voyage, j'aurai plus que 50 dollars sur mon compte la veille de son anniversaire, je ferai fabriquer des peluches personnalisees. Je le pourrirai d'amour. Paskil le vaut bien.

Saturday, May 27, 2006

A moment in the sun

Il m'a fallu 4 Tylenol Extra-Strength pour me tenir debout aujourd'hui et faire mon premier discours en anglais devant une cinquantaine de personnes, la creme de la creme. Mes genoux en tremblent encore. Mais bon, c'est beau, la staritude. Maintenant, retour au proletariat au dos courbe.

The D Code

Je l'attendais IM-PA-TIEM-MENT car j'avais beaucoup aime le livre.
J'ai vu Da Vinci Code il y a deux jours.
Ouais. Ou safi.

Friday, May 26, 2006

Trabajing

J'ai commencé un petit job, ici à l'école. Je vous en dirai plus très bientôt mais je voulais juste dire que j'étais contente de faire partie du club des personnes qui vont au boulot avec le sourire. Ca a toujours été le cas (à part 2M peut-être). lol. C'est important, la passion.

[edit]: maybe not in the early morning...

Thursday, May 25, 2006


Ô grill! Combien de hot dogs sacrifiés sur ton feu, ô combien de poivrons bronzés sur ton foyer, ô combien de fromage fondu sur tes flancs!

Camping Mimosa

Le temps s'envole. Alors, je fais beaucoup de choses en peu de temps. Je me presse. Je m'empresse. Toujours ce satané sablier.
Je suis allée voir mon premier match de baseball. Fun. Mais ça vaut pas le foot. Opinion personnelle. Description du match en question à venir si sablier le permet.

Samedi dernier, je suis allée pour la première fois de ma vie en camping, au Sequoia National Park. Moi? En camping? Au milieu des arbres? (Je n'adore pas les forêts et c'est le moins que l'on puisse dire). Sous une tente? Mais on dirait que mademoiselle veut se prouver quelque chose!
Alors, on est 7. Il est très tôt. Ptidéj chez Zach avant de se suivre en trois voitures. Un enfant dans la rue avec à chaque pied une chaussette différente. Un chien qui aboie. Une longue route et des dizaines de disques que l'on change au gré de l'humeur et des nuages.
"Welcome to Selma. The world capital of raisins".
La route qu'on avale encore en paroles. Des questions super philosophiques de journalistes distingués. "So, have you ever been in love?"
En début d'après-midi, on arrive. Je ne m'attends pas à ce qu'il y a au bout du sentier de la propriété privée: un petit coin de paradis.
Il y a une rivière, une belle. Deux cabanons au loin. Une grande demeure de l'autre côté de l'eau. Une plateforme déjà aménagée avec fauteuils, parasols, table à manger et un énorme, énorme barbecue, vaisselle attachée.
Il fait au moins 30 degrés. Juste le temps de se mettre en mailot et de chacun se tartiner d'écran solaire et de prendre son petit relax et de s'isoler dans son coin avec son livre et ses écouteurs.
Evidemment, je ne pouvais pas résister à l'appel de l'eau, glacée.
Le reste a été idéal. Le feu de bois, le barbecue, la musique, les moustiques. Puis, une fois au lit, je suis terrorisée par les cris des chauve-souris autour de la tente. Elles n'arrêtent pas! Lorsque ça se calme, j'ai droit à encore mieux: la pluie. Je ne savais pas que la tente avait une couverture spéciale. Lorsque je me suis réveillée, je baignais dans l'eau. On court se réfugier dans la voiture...et y dormir une petite heure.
Et puis y a eu des araignées, des baignades frigorifiques, du champagne mimosa, de la guitare, des éclats de rire et du bon temps.
Je reconnais. C'est pas le camping que j'avais en tête, mais bon, les preuves, ça sera pour une autre fois.

Friday, May 19, 2006

On the Road-Movie

Je reviens d'un joli film marocain, projeté à San Francisco par l'Alliance Française (!). Le film s'intitule "Le Grand Voyage", il est signé Ismaïl Farroukhi et met en vedette le très sympathique Mohamed Majd. Le réalisateur, installé en France, pond un premier long-métrage juste et émouvant. C'est l'histoire d'un beur, Réda, qui accompagne son père à la mec depuis Marseille (je ne suis pas sûre qu'ils sont partis de Marseille car on est arrivées en retard, je conclue seulement à partir de la plaque minéralogique de la voiture). Evidemment, le Réda en question parle pas Arabe, se sent pas vraiment Marocain et pige que dalle à cette envie paternelle de se faire 7000 kilomètres en vieille Peugeot pour aller à la Mecque au lieu de prendre un avion.
Ensemble, ils traversent des tas de malentendus, l'Italie, la Slovénie, la Croatie (ah Zagreb! Que de souvenirs!), la Turquie, la Syrie, etc.
Evidemment, y a des disputes, des colères, des réconciliations au sparadrap, des sandwichs aux oeufs durs et plein de bons sentiments à faire pleurnicher un soldat. Bien sûr, il y a des scènes attendues et je m'ennuie de l'expression de visage figée de Majd, mais j'imagine que c'est le rôle qui la demandait.
Le film a glané des prix par-ci par-là, comme à Venise ou à Bangkok. Je le recommande vivement.

Thursday, May 18, 2006

Mafia blues

Mon ami Amine m'a communiquée l'addresse de ce blog prétendument sur la mafia de Tanger. Liasses de billets, hummers, drogues. Dans la réalité, leur pouvoir est un secret de polichinelle. La corruption de soldats marocains et espagnols est évidente, mais il y a une absence foudroyante de travail d'investigation sur le sujet. Quant au gouvernement, silence total. Il y a d'autres priorités, oui, mais jusqu'à quand?

Tuesday, May 16, 2006

D-Day, compte rendu

Alors, commençons par le commencement:
il y a eu un "avant", où on pensait à la robe de la graduation, le coiffeur où on va passer avant la cérémonie, le massage qu'on va s'offrir pour arrêter de se plaindre de notre dos aux mille noeuds, la limousine, le bouquet de fleurs, la sortie, etc etc.
Au lieu de ça, il y a eu: le portable perdu (toujours et encore et reperdu depuis et retrouvé), une douche rapide le matin et les cheveux plaqués sous la toque, une jupe enfilée en vitesse et un top tiré d'un tiroir, une précipitation catastrophique, un ratage de bus, un taxi introuvable, une copine de classe repérée au volant de sa voiture, un criage au secours, une course effrénée vers les escaliers, et surtout, surtout, surtout un énoooooooorme bouton de fièvre sur la lèvre inférieure, éruption imprévue.
Mon père: "tu vas mettre un sparadrap?" :(
Si seulement ça avait été dissimulable sous un sparadrap. Bien entendu, les dix mille photos prises ce jour-là avec la meilleure résolution montrent l'herpès en question taille nature. J'aurais aussi bien fait de me mettre une croix en scotch comme Nadia Yassine à son procès et feindre une inquiétude pour la liberté d'expression dans le monde.
Bref, nous voilà dans le "courtyard" de ma superbe école. Il fait beau, les parents sont mchiykine et les rejetons souriants. Je me souviens que j'ai raté le ptit-déj pour 2 minutes supplémentaires de douche. Je me cache derrière Leah pour grignoter un Snickers pendant que le doyen commence son discours. Soudain, j'entends le doyen dire: "bla bla hier, bla bla en parlant à une de nos étudiantes du Maroc, flane flana, je lui disais que l'avenir pour un journaliste, c'était bla bla" et bien sûr, tous mes amis se tournent vers moi, alors que je suis penchée en avant la bouche pleine de chocolat. Très classe la Naj!
Pour résumer: je n'ai pas pleuré. Je n'ai pas très bien écouté les discours parce que je pensais aux gens importants dans ma vie et que je pensais à ma vie tout simplement.
Berkeley, c'est fini. Mais qu'est ce que c'était bien.

Samedi 13 mai, le debut de la fin


hophop
Video sent by najlaebb

La promotion 2006 de l'école de Journalisme de Berkeley

Friday, May 12, 2006

Balida

J'ai ecrit un enorme texte que j'ai perdu a cause d'une fausse manip' sur Mac. Will be back very soon. Thank you guys for your comments and your friendship.Nbb.

Thursday, May 04, 2006

Nuit blanche

Mon chocolat chaud a un goût d'avenir.
J'ai dévalé la pente pour rattraper le Free Speech Movement Café, lieu mythique ici, avant qu'il ne ferme, à 2h. Je meurs de faim.
Je dévale la pente et le ciel est tout rose et le Campanile superbement éclairé.
En face de la bibliothèque, ouverte 24h/24, sur l'immense impeccable pelouse, un couple joue au freesbee (spelling?). Tous seuls et pas seuls du tout. Je les envie un peu.
Le café est pas encore fermé, alors je m'accorde un chocolat chaud, une tarte aux pommes et des chips. Une looongue nuit m'attend. Mais elle a un goût d'avenir, de choses qu'on fait pour être fier, des choses qu'on fait pour en sourire plus tard.
Les deux années se sont envolées et je sais que je ne serai plus la même, parce que chaque jour a été un apprentissage, difficile mais motivant. Ca sera difficile de trouver mieux, ça sera difficile de trouver aussi bien, mais il faudra bien garder le meilleur de ces deux années et aller de l'avant. Je suis toute nostalgique comme d'habitude, j'ai l'impression que je ne prends même pas le temps d'apprécier les choses tant je me dis: "n'oublie jamais ça, ça va te manquer".
Hier, on a bouclé notre dernier tournage de la saison, on s'est photographiés avec les Emmy's. Puis là, l'école est toute éclairée, chacun est dans son coin à grignoter et à travailler, les écouteurs sur les oreilles. Parce qu'ici, du moins à Berkeley, il y a cette culture d'excellence, ce désir de se surpasser, de soigner, de rectifier, de corriger, pour faire mieux. Et c'est ça que j'aime plus que tout ici. Et c'est ça que je n'oublierai pas.

Monday, May 01, 2006

Le Campanile




Symbole de l'université, il date de 1914. C'est une vraie merveille qui me manquera.

Entendu à Washington

Bon, alors, Nadia Yassine est venue à Washington DC le 20 avril pour une conférence à l'université Georgetown sur Muslim-Christian Understanding. Bien sûr, elle était attendue de pied ferme par des dizaines de Marocains dans la salle, reconnaissables à leurs faciès, leurs yeux écarquillés et bien sûr certains, par leurs grosses moustaches de barbouzes. A tel point qu'elle lance un "on est à Rabat ou à Washington?".
Nadia Yassine a parlé en Français, comme à son habitude. Il y a juste eu des questions-réponses. Rien de vraiment révolutionnaire.
A un moment, un bonhomme se lève pour poser une question. Un échantillon représentatif:
- Nadia Yassine, vous avez fait Descartes?
- Oui.
- Moi j'ai fait Lyautey. Bla Bla puis "et comme dirait le penseur existentialiste (?) Descartes: "je pense donc je suis". (cherchez la question)
Nadia Yassine: "moi, je pousse la réflexion plus loin. Je pense donc je suis (du verbe suivre)...qui?
Rires dans la salle. Puis plus de questions mais rien qui ne déclenche une nouvelle avalanche d'articles de presse.
Peut-être le 8 mai alors? Car Saad Eddine El Othmani devrait arriver à Washington, invité également pour une conférence. Les moustaches sont déjà prêtes.

Idarati.ma

Saviez-vous que la taxe afférente à la procédure d'obtention de la Fiche individuelle d'état civil (l7ala lmadaniya?) était de 2dh?
Saviez-vous qu'une des bases juridiques de la procédure était le Dahir n° 1-02-239 du 25 rajab 1423 (3 octobre 2002) pris en application de la loi 37.99 relative à l'état civil (art 33)?
Non? Et ben moi non plus.
C'est pour ça que je suis très contente de découvrir ce site: www.service-public.ma
Quoique c'est dommage après avoir vu les documents en ligne, de devoir aller les demander à nos mouqata3ates de charme. Brrrr