Tuesday, July 26, 2005

Smoky Adil (fiction assez dégeu)

Je ne salue plus Adil même s'il fait la navette avec moi tous les matins. C'est un garçon assez maigre, très grand avec le visage osseux et les cheveux rares. Il est cependant très gentil. C'était l'ami d'enfance d'un bonhomme avec qui j'avais fait un stage dans un portail internet. Il déjeunait souvent avec nous dans un snack miteux du fabuleux quartier Benjdia, près de l'immeuble "17 étages", dans la même avenue où je dois passer chercher mon Caftan cette semaine pour le mariage de Hachouma (future entry inshallah). Adil était connu pour ses cigarettes avant, pendant et après le sandwich "saucette" farci aux frites. D'ailleurs, dans le train, c'est pareil. Il se lève, pose son Assabah juste après avoir fini la chronique du fumeux Rachid Ninni et va s'en griller une dans l'espace situé à la fin des wagons. Ca lui permet de pratiquer son sport favori: le "thanziz" de derrières marocaines (ce n'est pas une faute de frappe) peinant à ouvrir les portières de wagons. Mais son hobby de toujours est l'astiquage du fond de ses narines avec un dévouement sans pareil. Je l'ai vu, moi, enfonçant son index, puis son pouce (désolée de choquer les yeux sensibles), les retourner et libérer la voie à une respiration handicappée par la cigarette. Il fait même des petites boulettes et les lance contre la carte du réseau de l'ONCF en visant sa ville natale: El Jadida. Après avoir balisé le tronçon autoroute allant de Casa à El Jadida, il revient s'asseoir pour lire les pages sportives, non sans avoir salué Abdelfattah, qui travaille dans le même immeuble, et avec qui il va se partager les 5 dh de frais de taxi.

2 comments:

Anonymous said...

merci!merci infiniment...je n'en digère que mieux mon goûter...

Amine said...

lol !!!!!
Excellent le le "thanziz" de derrières marocaines...

Ca s'appelle faire de la pêche sous-narine (ce n'est pas une faute de frappe...) dans un train!

Joli post... mon préféré je crois sur ton blog.