Friday, August 12, 2005

Lolita

Encore une dispute avec ma bonne femme. Je commence à en avoir franchement marre de ce mariage. Depuis qu'on a eu notre second bébé, Miriam est devenue insupportable. Elle trouve toujours une raison pour gueuler et moi une raison de prendre la voiture et me casser à la Casa de Espana, le club du bout de la rue, pour prendre quelques bières avec des copains. De toute façon, c'est la seule distraction dans ce quartier. On dirait que la moyenne d'âge est de 88 ans. Jamais de gosses dans la rue, à jouer au foot, jamais de jeunes. Rien. Que des jardiniers qui fument en jouant aux dames.
Et les voisins, n'en parlons pas. Un ramassis de R'batis dégoulinant d'hypocrisie. Enfin bref. Aujourd'hui, Miriam a décidé de daller l'allée du jardin. La villa grouille de monde. Je vais au garage parler au chef de chantier. La porte de la villa d'en face s'ouvre. En sort une merveille de corps et de visage. 1,70 mètre, pas moins, de formes voluptueuses, des boucles miel jusqu'aux omoplates, des lèvres à la Angelina Jolie. Petite robe d'été fleurie et lunettes Ray Ban. Woaw. J'étais assomé. J'ai mis du temps à réaliser que c'était la petite mioche qui faisait de la bicyclette devant la maison il y a encore quelques années. Quelle métamorphose. Un vrai papillon. "Bonjour a lalla", m'empressai-je de lancer à la Lolita aux lèvres charnues. "De retour? Vos frères vont bien? Vos parents vont bien?" répétai-je avec mon plus beau sourire, heureux d'avoir dépensé autant d'argent chez cet arnaqueur de dentiste. Elle m'assoma d'un aussi joli sourire: "oui, juste pour quelques jours. Allah yibarek fik". Je la regardai monter dans la voiture avec des battements au coeur. Je gardai cette image pour le reste de la journée, rêvant à l'odeur de ses cheveux. Cette fille me rappelait la pub de Herbal Essence. Le lendemain, Habib, mon ami d'enfance, m'entraîna à la soirée Mousse du Platinium. Qu'est ce que j'ai bien fait d'y aller! La belle Lolita, je ne me souvenais pas de son prénom mais me rappelait qu'elle était aux USA, y était en dos nu et jupe microscopique, se trémoussant sur le podium collé à un grand blond. Je pris mon temps pour savourer la vue et l'abordai au bar, alors qu'elle commandait un Red Bull. "Ca va? Vous venez souvent ici?". On passa un petit moment à se crier dans les oreilles alors que je ne rêvai que de m'engouffrer dans ses lèvres. Au petit matin, je les goûtai dans ma voiture avec délice. Cette fille me rendit dingue. Je passai de plus en plus de temps à fumer sur mon balcon, dans le garage. Un soir, je rentrai tard et la trouvai avec un autre blanc-bec à se becquotter dans sa voiture, en face de la porte! J'étais enragé, mais je ne pouvais rien faire, de peur d'un scandale. Elle m'alluma pendant des semaines, klaxonnait longtemps tard dans la nuit, me draguait en boîte et m'achevait dans ma voiture. Jusqu'au jour où elle repartit aux USA. Ce soir, c'est son mariage. J'ai été invité, en voisin.

4 comments:

Anonymous said...

:$ ??!!

laseine said...

humm

Najlae said...

achnou a laseine?

laseine said...

walou²je n'avais probablement rien à ajouter