On m'avait parlée de Mehdi (le prénom est-il assez commun? Oui? merci) assez souvent. On me l'avait décrit comme LE mec parfait. Ma soeur aînée le connaissait de par son beau-frère, enfin, vous connaissez ces histoires là. "Attention, soeurette, m'avait-elle dit, celui-là doit rester dans la famille, hein?". Je les rejoignis un jeudi soir au Hamilton bar avec mon scepticisme habituel. Enfin, vous me connaissez, peu de mecs m'intéressent, me captivent, m'intriguent, me plaisent.
Comme j'ai eu tort de me ramener en flip flops California girl, look hippie-qui-sort-de-chez-elle-acheter-un-litre-de-lait-de-lepicerie. Alors d'abord, la chemise. Le bonhomme était flanqué d'une sorte de magnifique qamija rose, pantalon cintré, chaussures impeccablement cirées, lunettes stylées, sourire personnalisé. "J'adore le Maroc", me suis-je dit, flanquée à mon tour de mon sourire le plus débile, en faisant la bise. Un point de plus: le parfum. Allah Allah.
Je me posais, attendant la suite. La suite était à la hauteur: MBA aux USA, Fulbright comme moi, stage à la Banque Mondiale à DC, prolongé par une offre d'emploi. Il s'occupe des prêts accordés aux pays pauvres. Lorsqu'il n'est pas à Washington, il parcourt l'Afrique, l'Amérique Latine. Ya salam. Il parle Espagnol (LE "détail" qui tue). Il est charmant comme tout, est bien éduqué, est drôle. Qu'est ce qui cloche alors, vous dites? Ben rien. Rien ne cloche. On s'entend super bien, on s'emaile souvent. Ma soeur me harcèle pour savoir pour quand elle doit préparer de nouveaux caftans. Elle ne comprend pas que même "parfait" comme il est, quelque chose manque. Vous savez, vous, petits malins, le truc qui vous prend à l'estomac, qui vous vide les jambes, les sourires bébêtes en regardant "Les Zamours" sur France2, les coups de fil à deux digits avec plein de questions super intéressantes sur "le temps qu'il fait là-bas", etc. Eh ben, tout ça, y a pas avec Mehdi. Et bien sûr, on peut pas se forcer. Ca vient au moment le plus inattendu. Parfois, ça ne vient pas. C'est le cas. Doumaaaaaage.
Friday, September 02, 2005
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4 comments:
ca doit rester dans la famille...le monde est mal fait...c est dommage, essaierons d adopter l autrichienne pour que ca soit qd meme ds la famille;)
Sourire...
Ca vient jamais quand on veut que ca vienne ...
Les voies de Cupidon sont impénétrables...
Najlae ça me soulage lire ton histoire car en quelques osassions j’ai été dans la même situation. J’ai toujours été critiqué de la part la famille et des amis que « je suis très exigeante ». Je tienne à leur dire que ça n’a rien à voir avec l’exigence c’est le click qui manque …………
Mais c’a fait vraiment du bien savoir que je ne suis pas la seul
S.B> j'entends la meme chose,crois-moi.mais on a le droit d'etre exigeantes bon sang! C'est de mariage qu'on parle,pas de sortie au cinema! Moi,je dis qu'il faut etre exigeante,mais savoir reperer "la perle rare" lorsqu'elle frappe a notre porte..
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