Sunday, October 02, 2005

Saturday destinations

Je sors un peu frustrée d'Occupied Minds . Cette impression de déjà-vu, déjà-vécu, déjà pleuré avec des larmes différentes et un coeur qui saigne. Et puis quoi? Et puis rien. Les discussions sur la Palestine se sont perdues dans le labyrinthes des plans et des pourparlers.
Je sors avant la fin de la discussion. Il est 21 heures, plus que temps que je déjeune. J'agonise. Je renverse mon soja sur les genoux alors que j'essaie d'avaler un gros morceau de sushi.
En groupe de 15 personnes, on se dirige vers le bar Jupiter. Je dois partir à la soirée d'anniversaire de Tim et de Sudhin. Je quitte les Arabes et je rejoins mes camarades, déjà bien avancés dans le processus de la saoûlerie collective. La plupart décide d'aller poursuivre la danse à San Francisco. Au club sénégalais "Little Baobab", on se serre comme on peut, mais la "piste" est vraiment minuscule et on étouffe avec toutes les bonnes odeurs de nos frères africains dansant autour de nous. Magic System, Mami, Samira Bensaïd me remettent un peu dans l'ambiance et je crie de tous mes poumons "que tous ceux qui sont dans la salle...lèvent le doigt!", pathétique ghorba...
L'After est chez Aaron, le même qui avait organisé la soirée la plus délurée pour Halloween. On débarque dans cette maison de fous, où 17 personnes co-habitent en harmonie. On se pose dans une des pièces communes, aux fauteuils rouges, aux inscriptions sur les murs et aux mains ensanglantés au plafond. Aaron se met au clavier de son orgue, je joue de la guitare, Lucky se saisit du tam-tam. Ca dure un temps indéfinissable, beau. La roommate d'Aaron débarque, une belle noire, danseuse professionnelle. Elle disparaît. Puis apparaît un troupeau d'une vingtaine de personnes, des gays, des trans, des travestis, des filles belles avec des piercings partout. Ils se posent par terre, sniffent des choses, boivent, disent des choses aussi attendues que "après tout, qu'est ce que l'art?". C'en est trop pour nos petits cerveaux de journalistes. On s'engouffre dans la voiture de Sudhin. La ville paraît si belle du pont. On est suspendus entre les lumières de la ville et celles de la vallée. C'est beau. Je m'endors les yeux grand ouverts.

2 comments:

Loula la nomade said...

T'es chanceuse, Najlae, de vivre tout ça.

Najlae said...

Je suis chanceuse pour beaucoup de choses Loula, beaucoup de choses. Mais je ne suis pas une ingrate :p je hmed Allah toutes les deux secondes. Je viens de me rendre compte que j'ai dit le mot "beau/belle" 5 fois dans cette seule entree. Je me disais que peut-etre que je glorifie le present. Peut-etre pas :) good to read you anyway. Huge mwah.